Aux 32 heures de cours d’anglais en présentiel s’ajoutent 18 heures par téléphone et 36 heures en e-learning, au minimum. C’est ce qui résulte du remaniement de l’offre de formation mené voilà quelques mois par Peter Scheerens, consultant en formation linguistique pour Volvo en France, qui a généralisé les parcours en blended learning, L’ensemble des cours par téléphone, par Internet et en face-à-face atteint 86 heures au minimum par an, et a pour objectif de « multiplier, par ce système, l’exposition des salariés à l’anglais », affirme Peter Scheerens. La formule vise à répondre à la poussée de l’anglais dans l’organisation « par grands pôles transversaux » des activités du groupe suédois, de sorte qu’un même site peut intervenir pour plusieurs marques et ses équipes reporter à des managers indiens, suédois…

L’outil dont Peter Scheerens a équipé l’entreprise est une plate-forme qui sert à la fois de banque de supports pédagogiques et d’interface d’administration des formations.

Elle est commercialisée par 7speaking, qui assure avoir résolu l’épineux problème du décrochage : « Notre programme n’a rien de scolaire », affirme Marie Legras, la responsable commerciale de 7speaking. Tous les enseignements proposés en ligne – grammaire, vocabulaire, prononciation et anglais professionnel – s’appuient sur des ressources pédagogiques vivantes : des vidéos et des articles de presse produits par des éditeurs avec lesquels 7speaking a passé des accords d’exploitation, en tant que supports de cours.

Dans les documents passés au crible, l’organisme de formation a mis en couleur les passages (textes et sous-titrages) présentant un intérêt pédagogique. Le stagiaire sélectionne les mots ou les groupes de mots qu’il veut comprendre, et obtient leur définition, les bases grammaticales associées et des exercices de compréhension. 7speaking en a préparé dans tous les domaines : sciences, vie pratique, sports, économie… « Notre base contient plus de 4 000 documents, se félicite Marie Legras. Le formateur vient y chercher ses outils pédagogiques. Mais il peut également inclure des documents de l’entreprise, que nous transformons selon le même procédé. » Une option que Renault Trucks n’a pas encore retenue. Le stagiaire, lui, choisit ses thèmes de prédilection.

Les formateurs ont accès à un espace qui leur permet de vérifier l’assiduité des stagiaires. Ces intervenants ont le même mode opératoire alors qu’ils sont indépendants ou vacataires. « Nous travaillons avec un réseau de partenaires, comme les organismes de formation des CCI, des Greta, des écoles d’ingénieurs, qui mobilisent pour nous ces professionnels », explique Marie Legras. Conséquence, pour Peter Scheerens : tout le monde peut recevoir la même formation partout en France, sans discrimination pour les petites villes.

Renault Trucks mobilise son réseau d’organismes de formation pour assurer les cours en présentiel, tandis que 7speaking traite les cours par téléphone et le soutien en ligne, par chat, des utilisateurs du site.

Pour que les gestionnaires de formation s’y retrouvent, une interface permet de faire signer les feuilles de présence « à la souris » et de recueillir les informations obligatoires pour l’Opca. Le coût dépend des volumes d’heures achetées. En moyenne, il atteint 45 euros de l’heure par téléphone et 200 euros par utilisateur pour un parcours de six mois, avec accompagnement illimité. Le tout est financé largement sur le plan de formation, et parfois en droit individuel à la formation.

• Activité constructeur de véhicules industriels.

• Effectif : 5 400 salariés en France.

• Chiffre d’affaires : 4,1 milliards d’euros en 2012.