La formation professionnelle est en train de vivre une révolution. D’une part, la nouvelle loi qui vient d’être publiée en modifie les financements ainsi qu’un certain nombre d’aspects réglementaires. D’autre part, l’e-learning est l’objet d’un véritable engouement de la part des grandes entreprises comme des PME. Interrogées l’année dernière pour les besoins d’une étude sur les budgets de formation, une bonne moitié de la centaine d’entreprises répondantes déclarait prévoir davantage le recours à l’e-learning dans les cinq ans à venir. Et les pionnières tracent la voie d’une forme “d’industrialisation” de ce système de formation. Car il autorise un effet de masse : un seul programme de formation peut bénéficier à des milliers de salariés d’une même entreprise quelle que soit leur localisation. Une puissance de feu qui permet par la même occasion de faire largement baisser les coûts. Autre avantage: tout le monde reçoit le même enseignement, mais pas nécessairement au même moment ni systématiquement en collectif. L’e-learning permettant de s’affranchir du temps et de l’espace. Toutefois, les entreprises n’ont pas l’intention d’abandonner les traditionnelles formations en groupe et en salle sous la houlette d’un formateur, dont l’atout est de donner l’occasion à des salariés venus de différents métiers de se connaître. La cohabitation de ces deux modalités d’enseignement a donc de grandes chances de durer.