Le nouvel accord triennal d’intéressement du constructeur automobile est plus lisible, accroît le socle forfaitaire et introduit le critère du présentéisme.
La CFE-CGE (1er syndicat) et la CFDT (3e) de Renault et de ses filiales en France ont signé l’accord triennal d’intéressement pour la période 2014-2016, concernant près de 38 000 salariés sur 49 000 (certaines filiales ayant des accords spécifiques). L’accord a été rejeté par la CGT et FO (près de 39 % des salariés).
Il prévoit le déblocage de l’enveloppe d’intéressement dès lors que le free cash flow opérationnel est positif, sans plancher à atteindre. Il repose toujours sur deux niveaux d’intéressement, pour le groupe et pour chaque société. Mais « le calcul du niveau groupe est nettement simplifié, insiste Franck Daout, DSC CFDT. De plus, le socle uniforme passe de 250 à 300 euros si la marge opérationnelle dépasse 3 % et le niveau du variable – au prorata de la rémunération – progresse en même temps que la marge opérationnelle ». Résultat, selon le syndicaliste : l’enveloppe devrait être stable, voire un peu augmentée. Le montant moyen de l’intéressement par salarié avait atteint 1560 euros pour les ouvriers et 2 580 euros pour les cadres en 2013.
Quant à l’intéressement au sein de chaque société (800 à 1 000 euros en moyenne, l’an dernier), son calcul intègre dorénavant des indicateurs de qualité, de coût ou encore de délais ainsi que des indicateurs RH, parmi lesquels le présentéisme, que la CFE-CGC et la CFDT ont fini par accepter. Mais sans en tenir compte la première année, avec des plans d’action pour faire reculer l’absentéisme et l’espoir d’une hausse de l’enveloppe. Direction et syndicats doivent négocier d’ici à fin juin les modalités d’un bonus triennal, assis sur les objectifs du plan 2014-2016, et qui pourrait représenter au moins 500 euros supplémentaires.
