Depuis 2005, la France a surtout renforcé les incitations à travailler plus longtemps. « Mais beaucoup reste à faire », tant pour lever les obstacles au recrutement et au maintien dans l’emploi des seniors que pour améliorer leur employabilité, analyse l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans un rapport publié le 30 janvier, intitulé “Mieux travailler avec l’âge”.
Ce document souligne que « la transition de l’emploi à la retraite est particulièrement précoce et problématique pour de nombreux seniors », notamment pour la tranche des 60-64 ans. De fait, le taux d’emploi de la population âgée de 55 à 64 ans dans l’Hexagone n’était que de 44,5 % en 2012, contre 48 % en moyenne européenne et 54 % en moyenne de l’OCDE.
L’organisation conseille donc plusieurs pistes d’action dans les trois domaines d’interventions cités plus haut. Elle propose, entre autres, d’améliorer l’attractivité de la retraite progressive et de « revoir les prestations d’assurance chômage pour les seniors » afin d’« éviter qu’ils ne se retrouvent de fait en préretraite ». Elle suggère également de « rendre la rupture conventionnelle moins attractive en fin de carrière », et de « lancer un processus d’évaluation rigoureuse du contrat de génération ».