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Editorial

Un pénible effet retard

Editorial | publié le : 04.02.2014 | Guillaume Le Nagard

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Un pénible effet retard

Crédit photo Guillaume Le Nagard

Au tournant des années 2000 déjà, avec le resserrement des ASFNE, Cats, Casa, puis de toutes les préretraites, les médecins du travail observaient une augmentation des arrêts maladie longs et des inaptitudes pour les salariés âgés. Bon nombre de seniors sans emploi le sont d’ailleurs pour raison de sant

Or la vie professionnelle va s’allonger jusqu’à 62 ans minimum pour les générations nées après 1955. Et les derniers représentants de la vaste classe d’âge du baby-boom devront rester actifs jusque et au-delà de 2020. On ne passe pas sans casse d’un marché du travail “shooté” aux préretraites – ce qui permettait de faire l’économie d’une réflexion sur l’emploi soutenable – à la poursuite de carrière généralisée des seniors.

Entre changement des mentalités et effet retard des pénibilités subies, le nouveau cap est long à prendre. Sans attendre 2015 et le compte de prévention de la pénibilité, qui n’intégrera pas rétroactivement les facteurs d’usure subis au préalable par les seniors, certaines entreprises aménagent la fin de carrière de leurs salariés exposés avec des réductions d’activité, voire des départs anticipés. À plus long terme, l’enjeu sera plutôt celui de la prévention des risques et de l’adaptation des itinéraires professionnels. C’est l’immense chantier plus global du maintien dans l’emploi des seniors qui, collectivement, conditionne, aussi sûrement que la décision de reculer l’âge légal, notre capacité à financer les régimes de retraite.

Auteur

  • Guillaume Le Nagard