Les salariés et les employeurs des centres d’hébergement et de réinsertion d’urgence (CHRS) ont rendu publics le 22 janvier les résultats d’un diagnostic santé au travail. La décision de mener cette enquête a été prise par la Commission nationale paritaire technique de prévoyance, à la suite d’une dégradation des comptes du régime collectif de prévoyance et de complémentaire santé en 2013.
Au titre des constats positifs : les collectifs de travail existent, puisque 77 % des salariés interrogés se déclarent soutenus par leurs responsables et 80 % par leurs collègues. Le sentiment d’être utile est même partagé par 98 % d’entre eux. Mais les relations avec des usagers très précarisés sont parfois difficiles, et les procédures en cas de situation à risque mal connues. En raison des contraintes budgétaires qui pèsent sur leurs établissements, en majorité déficitaires, les salariés estiment ne pas pouvoir toujours répondre aux demandes des usagers. Autre constat inquiétant : seuls 44 % des salariés interrogés se sentent capables d’exercer leur métier jusqu’à leur retraite.