La génération Y parviendra-t-elle à changer le monde du travail ? La 3^e édition de l’étude annuelle* Deloitte sur ces jeunes salariés – qui représenteront 75 % des effectifs professionnels mondiaux d’ici à 2025 – donne, en tout cas, du grain à moudre aux employeurs. Selon le cabinet d’audit et de conseil, ils aspirent à travailler pour des organisations qui encouragent l’esprit d’innovation et développent les compétences. Ils voudraient aussi voir les entreprises jouer un rôle positif dans la société. Or les critiques fusent sur la situation actuelle. La plupart de ces jeunes affirment que leur employeur ne les incite pas activement à faire preuve de créativité. En cause : l’attitude de la direction (63 %) et les structures et procédures opérationnelles (61 %). Par ailleurs, plus d’un sondé sur quatre attend de pouvoir démontrer ses compétences en matière de leaderhip. Et les trois quarts considèrent que leur entreprise ne fait pas le nécessaire pour former ses futurs dirigeants.

Les Français portent un regard plus sévère encore que la moyenne. Tant sur l’aptitude des dirigeants à développer les compétences en leadership des jeunes (37 % leur font crédit dans ce domaine contre 49 % dans le monde) ainsi que leur créativité (32 % con­tre 45 %), que sur l’éventuel comportement éthique et durable des entreprises (36 % contre 54 %).