Favi, acronyme de Fonderie et ateliers de Vimeu, est une industrie de Picardie qui fournit notamment les constructeurs automobiles européens. Cette entreprise, qui cumule les certifications (ISO 14001 dès 1997, puis Ohsas 18001 en 2000 et QSE en 2002) dégage une marge d’autofinancement de plus de 15 % depuis plus de vingt-cinq ans, malgré une constante augmentation du coût des matières premières. La R & D représente son plus important service.
Pourtant, bien qu’il s’agisse d’une structure de 500 à 600 personnes selon les périodes, c’est une entreprise qui n’a ni horaires fixes, ni indicateurs de qualité, ni service achat, ni service des méthodes, ni service du personnel, ni chefs d’équipe, chefs de fabrication, chefs de service… En fait, à Favi, il n’y a pas de chef parce qu’il n’y a pas de hiérarchie. Les ouvriers sont simplement encadrés par les salariés les plus expérimentés. Tout un programme, qui suppose une grande confiance, c’est-à-dire de laisser aux salariés le libre choix des manières de faire une fois qu’ils ont compris pour quoi et pour qui ils doivent le faire.
L’auteur, qui a dirigé l’entreprise de 1983 à 2006, raconte comment, en gardant en permanence à l’esprit le bonheur de ses salariés, il a pu hisser sa PME au rang de leader mondial dans son domaine, le travail du cuivre et du laiton. Un exemple de management alternatif étonnant et pertinent que l’auteur ne prétend pas ériger en règle universelle du succès, mais qui lui permet cependant de critiquer comme contre-productives les méthodes actuelles de management par les procédures et le contrôle.
La Belle histoire de Favi
Jean-François Zobrist, tome 1, Humanisme & Organisations, 210 pages, 25 euros.
