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SANOFI TOULOUSE : LES CFDT S’OPPOSENT LOCALEMENT

Actualités | publié le : 21.01.2014 | CATHERINE SANSON-STERN

Soutenue par les salariés du site, la section CFDT de Sanofi Toulouse refuse une restructuration que la CFDT nationale approuve.

La CFDT reste le premier syndicat du site de Sanofi Toulouse après les élections professionnelles du 16 janvier, où elle recueille 42 % des voix au CE*. Les 473 votants du site toulousain (sur 626 salariés) n’ont donc pas sanctionné la CFDT toulousaine après la signature par la CFDT nationale, le 14 janvier, de l’accord sur les mesures d’accompagnement du plan de restructuration de la R & D en France, conclu dans le cadre de la loi de sécurisation de l’emploi.

Les salariés toulousains s’étaient pourtant prononcés à 79 % contre ce plan de restructuration lors d’un référendum organisé sur le site par la CFDT – la section CFDT toulousaine s’était, elle aussi, prononcée contre à 74 %. La CFTC, autre syndicat signataire, n’avait pas présenté de liste à Toulouse. Le plan prévoit la suppression de 186 postes sur 5 000 à la R & D France d’ici à 2015, essentiellement à Toulouse et à Montpellier.

Se recentrer sur l’avenir du site

Pascal Delmas, délégué CFDT à Toulouse, se refuse à critiquer son syndicat pour cette signature, même s’il a démissionné le 15 janvier de ses mandats nationaux de représentant syndical au CCE et au comité de groupe France, souhaitant désormais se recentrer sur l’avenir du site de Toulouse. « Je pense qu’on aurait pu renégocier sur les plates-formes, mais on était la seule OS à le demander ici », indiquait-il à l’issue de l’élection. « Nous regrettons que des garanties pour le site de Toulouse ne soient pas retranscrites dans cet accord, que des demandes étayées afin de conserver des emplois nécessaires sur le site n’aient pas conditionné cette signature », écrivaient les élus de sa section dans un communiqué.

Des indemnités garanties

Le président monde de la R & D de Sanofi, Elias Zerhouni, a voulu rassurer le site, le 14 janvier, dans un courrier aux OS signataires de l’accord : « Sanofi s’engage à soutenir le développement des activités des plates-formes de Toulouse au cours des cinq prochaines années en vue de leur autonomisation et […], en cas de défaut partiel ou total d’activité de l’une des plates-formes, à garantir les indemnités de départ des salariés, telles que prévues dans le cadre du présent PSE […] pendant une durée de 24 mois à compter de leur autonomie. »

Mais la décision de ne maintenir que 364 postes sur 617 – les 253 autres faisant l’objet de transferts, de mesures d’âge ou de suppressions, notamment pour la plateforme support – inquiète les salariés quant à l’avenir de ces entités. « Je pense qu’il aurait dû y avoir un droit de véto des sites les plus touchés, dénonce Laurent Besson-Imbert de SUD Chimie, syndicat non représentatif à la R & D, donc absent des négociations. Cet accord met en question la pérennité du site. »

* Avec 36 %, SUD Chimie progresse au détriment de la CGT qui perd sa représentativité sur le site (avec 8 %), alors que la CGC obtient 14 %. Compte tenu des différents collèges, SUD Chimie disposera cependant de davantage de sièges au CE que la CFDT (trois titulaires contre deux). Pour les délégués du personnel, la CFDT et SUD Chimie obtiennent chacun trois sièges, la CGC un, la CGT aucun.

Auteur

  • CATHERINE SANSON-STERN