Aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs ? L’idée semble tenter une bonne partie des professionnels ayant été en contact avec Hays France l’année dernière. Selon l’étude de rémunération nationale que le spécialiste du recrutement a menée en partenariat avec Cadremploi, 53 % des candidats interrogés ont changé d’emploi l’année dernière, et 58 % envisagent cette option en 2014.

Première raison invoquée: obtenir une rémunération plus attractive (61,4 % des réponses), devant l’intérêt du poste (60,5 %) et les perspectives d’évolution (52 %). De fait, si le principal motif d’embauche pour les employeurs demeure lié à l’accroissement de l’activité (43 % des cas), le nombre de remplacements à la suite d’une démission a gagné 5 points sur un an, pour atteindre 35 %.

Reste que les entreprises (qui recourent de plus en plus à l’intérim, selon l’étude) ont toujours des difficultés à se projeter sur le long terme. Attentistes, elles sont du coup peu enclines à augmenter le fixe. D’où l’importance croissante accordée à la part variable. C’est une composante de la rémunération de 45 % des personnes interrogées ; 65 % disent bénéficier d’autres outils de motivation individuels et/ou collectifs. Les pratiques les plus couramment citées sont : les primes (50,6 %), l’intéressement (49 %) – dont le nombre de bénéficiaires a fait un bond cette année – et le variable individuel (47,2 %) ; 20 % disent toucher un variable collectif.

Dans un tel contexte, Hays souligne d’ailleurs, dans son analyse détaillée de la fonction RH, l’importance de la fonction Comp & Ben, « incontournable pour accompagner la sortie de crise », et dont l’un des nouveaux enjeux « est de rendre plus compréhensibles les politiques de rémunération ».