E & C : Ce premier bilan de la réforme de la représentativité va-t-il assez loin ?

S. N. : Il se limite à des améliorations techniques. Sur le fond, deux nouvelles questions se posent. Les organisations syndicales conservent-elles les mêmes égalités de chances ? Une hiérarchie s’installe entre celles qui sont représentatives et les autres, avec l’exigence, pour les premières, de moyens correspondant à leur audience. Deuxièmement, aboutit-on à une diminution de leur nombre dans le dialogue social dans le but, recherché au départ, de simplifier celui-ci ? Je suis loin d’en être sûr.

E & C : Faudrait-il revoir la loi ?

S. N. : Non, pour le moment, la sélection des acteurs du dialogue social se poursuit avec le projet de loi sur la représentativité patronale. Les partenaires sociaux ont plutôt la responsabilité d’imaginer la suite dans les entreprises à travers la négociation qui s’ouvre sur la réforme des instances représentatives du personnel. Allons vers la fusion des négociations obligatoires dans un accord unique. n