Ils ont une grande expérience, sont surqualifiés et possèdent un leadership incontestable : ces experts RH se trouvent sur le marché du management de transition, et leur avenir paraît assuré. Même si, pour le moment, ils ne représentent que 17 % des 2 500 missions comptabilisées par la Fédération nationale du management de transition. Ce n’est certes pas un phénomène de masse, mais le mouvement pourrait prendre de l’ampleur. Les entreprises ayant tendance à réduire les strates hiérarchiques et disposant de moins de ressources en interne pour conduire leurs projets, elles se tournent vers le marché externe. Là se pressent des professionnels RH seniors qui ont choisi d’exercer des missions à durée déterminée. Mais la fonction de “DRH temporaire” pose question. Car logiquement, diriger les ressources humaines s’inscrit davantage dans la durée, gage d’une certaine stabilité dans l’entreprise. Toutefois, le DRH en mission est plus souvent amené à remplacer un DRH en poste, détaché temporairement sur un projet global ou international, qu’à signer des PSE. D’ailleurs, sa signature au bas d’un accord collectif peut très bien être remise en cause. Même si, dans l’entreprise flexible, le manager RH de transition est promis à un bel avenir, il reste encore à border les contours de son statut.