Au cœur de l’ANI sur l’emploi des jeunes du 7 avril 2011, le dispositif d’accompagnement renforcé vers l’insertion des jeunes peu qualifiés ou “décrocheurs” semble avoir atteint ses objectifs. Selon le rapport final envoyé aux partenaires sociaux début décembre, élaboré par le cabinet Geste, 51 325 jeunes ont bénéficié d’un suivi renforcé par Pôle emploi et par les missions locales en 2012, soit légèrement plus que les 40 000 entrées prévues dans l’ANI. La fréquence des entretiens avec un conseiller (pendant une période maximale de dix-huit mois) « apparaît clairement comme un facteur de réussite », selon ce rapport.

Du côté des 28 505 jeunes suivis par Pôle emploi en 2012 (du niveau BEP à bac + 2), 43,5 % ont trouvé un emploi durable (CDI ou CDD de six mois) à l’issue d’un accompagnement de 4,7 mois en moyenne ; 6 % ont suivi une formation qualifiante.

Pour les 22 820 jeunes – dont 80 % sans aucune qualification – suivis par les missions locales, la route reste plus longue. Mais encourageante : à l’issue de dix-huit mois d’accompagnement, 28,7 % ont trouvé un emploi en 2012, 18,2 % ayant repris une formation initiale ou qualifiante. Globalement, en comparaison avec d’autres prestations d’accompagnement (Trajectoire emploi, Cap vers l’entreprise à Pôle emploi), la situation de ces jeunes serait « bien meilleure, avec près de deux fois moins de chômage », conclut le cabinet Geste. Face à ce bilan jugé « positif », la CFDT a manifesté son souhait « qu’une nouvelle négociation sur l’emploi des jeunes s’ouvre rapidement afin de prolonger cet investissement au-delà de 2013 ».