Ce 17 décembre, Jean-Pierre Clamadieu, CEO du groupe de chimie Solvay et Jyrki Raina, secrétaire général d’IndustriALL, la confédération syndicale mondiale de l’industrie, signent à Bruxelles l’accord mondial de RSE du groupe. Le texte est quasi identique à celui de l’accord Rhodia de février 2011.
Le chimiste français, devenu filiale de Solvay en septembre 2011, avait été le premier groupe de ce secteur à contractualiser ainsi sa politique de RSE transnationale avec une fédération syndicale mondiale, et ce dès 2005. Aujourd’hui encore, on ne compte que quelques dizaines de textes de ce type, notamment signés par des entreprises européennes.
« Ce nouvel accord élargit le périmètre du précédent, précise Jacques Khéliff, directeur du développement durable de Solvay. Il couvre les 30 000 salariés du groupe, mais a aussi un effet sur l’ensemble des fournisseurs. Nous avons pris le principe de ne pas renégocier un accord mais d’élargir celui de Rhodia, dont nous-mêmes et nos partenaires étions satisfaits. » Les grandes lignes restent donc identiques : Solvay s’engage à appliquer partout les droits sociaux fondamentaux (OIT), les principes du pacte mondial de l’ONU et des standards sociaux en matière de santé et sécurité au travail, et veut favoriser le dialogue social. Les engagements de la démarche “Solvay way” vis-à-vis des clients, des collaborateurs, de l’environnement, des investisseurs, des fournisseurs sont intégrés à l’accord, et une série d’indicateurs de suivi sont précisés.
Le “Global safety panel”, instance issue de l’accord Rhodia et composée de représentants de la direction, d’IndustriALL et de représentants des salariés désignés par cette confédération pour chaque zone géographique concernée (Amérique du Nord, Amérique latine, Europe et Asie), réalise une visite annuelle d’un site et présente son étude sur la sécurité dans le groupe au comité européen de Solvay. « IndustriALL mène aussi une mission annuelle dans un pays de son choix, sur un site que nous décidons ensemble », complète Jacques Khéliff.
