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L’EXTERNALISATION DE LA FORMATION INTÉRESSE LE QUART DES ENTREPRISES

Actualités | publié le : 17.12.2013 | L. G.

11 % des entreprises de plus de 250 salariés ont déjà mis en place une externalisation de la formation, selon Demos et l’EOA.

Externaliser une partie du processus de formation de l’entreprise vers un prestataire privé externe est une idée qui fait son chemin. En 2013, le quart (24 %) des 480 responsables formation, DRH, Pdg… d’entreprises de plus de 250 salariés interrogés ont déjà pratiqué l’externalisation de la formation ou envisagent de le faire : ce taux n’était que de 15 % en 2009. Et la moitié d’entre eux (11 %) l’ont déjà mise en place. Tels sont les grands constats de l’étude récemment publiée par Demos et l’Association européenne d’outsourcing (EOA).

Les 11 % de l’avant-garde de l’externalisation se sont déjà débarrassés de la logistique et de l’administration de la formation (à 80 %), de la subrogation des factures (70 %), de la gestion du DIF et de la stratégie Opca (50 %)… En revanche, ils ont gardé l’ingénierie et la stratégie de formation, qui ne sont externalisées que dans 20 % des cas. Les souhaits d’externalisation des 24 % d’entreprises intéressées portent sur l’administration (89 %), la subrogation des factures (83 %), la logistique, les reportings légaux, la stratégie Opca et le management des fournisseurs (67 %). Mais, là encore, la stratégie n’est pas vue comme externalisable, sauf pour 20 % d’entre elles.

Pourquoi externaliser ? Très clairement pour « réduire les coûts en augmentant la productivité et en optimisant les coûts pédagogiques ». Ce motif a connu un bon en avant phénoménal entre 2011 et 2013, passant de 37 % à 70 % ! Les objectifs qualitatifs (bénéficier de conseils d’experts, améliorer la qualité) sont en revanche tous en recul entre 2011 et 2013. La complexité de la législation est par ailleurs le premier facteur cité (à 37 %) comme favorisant l’externalisation.

Pas d’explosiondu marché

Tout cela devrait pousser à une explosion du marché de l’externalisation. Et pourtant non, car les entreprises craignent de « dépendre de leur prestataire » (c’est l’avis de 51 % d’entre elles en 2013 contre 33 % en 2011) et de devoir « supporter des coûts cachés élevés » (47 % le pensent aujour­d’hui contre seulement 34 % il y a deux ans).

Pour toutes ces raisons, les entreprises estiment que la décision d’externaliser revient à la DG (à 60 % en 2013 contre 27 % en 2011) davantage qu’à la DRH (45 %), qu’elles doivent absolument « conserver en interne les compétences nécessaires au pilotage » (60 %), et « mettre en place des instances permettant de piloter le prestataire » (50 %). Lesdits prestataires ont donc encore à réaliser un gros travail de mise en confiance.

Auteur

  • L. G.