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SCHNEIDER ELECTRIC VEUT CONVERTIR LE TEMPS EN ARGENT

Actualités | publié le : 10.12.2013 | H. T.

Chez Schneider Electric, le congé de fin de carrière (CFC) a du plomb dans l’aile. Ce dispositif réservé aux 10 000 salariés de la maison mère (sur un total de 19 000 dans l’Hexagone) permet une dispense totale ou partielle d’activité (jusqu’à 14 mois) à l’approche de la retraite en fonction de l’ancienneté. Il fait l’objet de négociations avec les partenaires sociaux depuis le mois d’octobre ; car l’entreprise veut remettre à plat tous les dispositifs de protection sociale. En supprimant le CFC au profit d’un système s’articulant autour d’un régime de retraite à cotisations définies, d’un Perco et d’un compte épargne-temps, précise l’entreprise.

Selon la CFTC, le CFC, « qui génère un passif de 200 millions d’euros », devait disparaître dès 2014, avec un dédommagement sous la forme d’une rente viagère (article 39) pour les plus de 57ans, seuil ramené par la suite à 42 ans.

Mais certains salariés préfèrent le temps à l’argent. Une pétition en ligne a recueilli près de 1 600 signatures. Et un appel à la grève le 5 décembre aurait, toujours selon la CFTC, mobilisé un millier de personnes. D’où un « assouplissement » des propositions de la direction. Le CFC serait maintenu pour les salariés à trois ans du départ à la retraite, ceux à cinq ans du départ bénéficieraient d’une majoration de l’indemnité de départ conventionnelle, l’accessibilité au dispositif de rente viagère étant proposé dès 35 ans, indépendamment de l’ancienneté. « On laisse vivre le CFC pendant trois ans, mais les effets de seuil demeurent et créent des divisions entre salariés », conclut Christian Desmarest, délégué syndical central CFTC.

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  • H. T.