Le congé de fin d’activité du transport routier est, pour le moment, remis à flot. Le dispositif, qui concerne les conducteurs de plus de 3,5 tonnes, ceux du déménagement et les convoyeurs de fonds, leur permet de cesser leur activité à 57 ans en touchant 75 % de leur salaire brut.
Jusqu’ici financé par une cotisation sur la masse salariale de 2 % répartie entre l’employeur et le salarié à hauteur de respectivement 60 % et 40 %, et par un abondement de l’État de l’ordre de 100 millions d’euros par an, le régime (mis en place en 1997) allait afficher un déficit de 16 millions d’euros en janvier prochain. En cause, selon la CGT, le nombre croissant de départs à la retraite et une mauvaise gestion du dispositif carrières longues autorisant un départ à 55 ans.
L’intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC) ayant appelé à une mobilisation pour la défense du système et pour les salaires, le 3 décembre, a finalement obtenu du Fongecfa, l’organisme paritaire de gestion du congé, le relèvement de la cotisation à 2,8 %. Ce qui ne sauvera pas le système à long terme. La négociation paritaire se poursuit avec d’autres mesures sur la table, dont le relèvement de l’ancienneté requise de 25 à 26 ans pour bénéficier du congé et le retour au principe originel d’une embauche pour un départ.
