Jean-François Carenco, préfet de Rhône-Alpes, et Hervé Monjotin, président du directoire de Norbert Dentressangle, ont signé le 28 novembre une convention pour l’insertion. Ce partenariat engage le transporteur à accueillir de jeunes délinquants envoyés par la cellule emploi de la préfecture. Créée en mars dernier, cette instance « extraordinaire » sert de modèle au “Pack 2^e chance” que le préfet a pour mission de proposer à François Lamy, ministre de la Ville, fin 2013.

« En mars dernier, après l’interpellation du ministre à Lyon par six jeunes, nous avons voulu apporter une réponse sur mesure aux petits délinquants », rappelle le représentant de l’État. La recette : une cellule resserrée à quelques fonctionnaires, dont lui-même et l’ex-directeur régional de Pôle emploi, Jean-Bernard Coffy. Cette cellule propose un suivi à des jeunes proches de la rupture sociale, pris en charge par la PJJ (protection judiciaire de la jeunesse) : bilan, rencontre bihebdomadaire, aide “tout terrain” (logement, transport, justice…) et mise en relation avec une entreprise. Une fois dans l’emploi, le jeune est suivi six mois dans l’entreprise et « jamais lâché avant d’être placé », insiste Jean-Bernard Coffy.

Les entreprises impliquées sont des “phares” de la région, dont le dirigeant a un lien direct avec le préfet. Sur les 22 jeunes suivis depuis mars, 12 sont déjà dans l’emploi à la SNCF, à Carrefour, Suez ou Ranstad, 7 en cours de suivi et 3 ont échoué.

Dans son rapport à François Lamy, Jean-François Carenco propose de créer 600 cellules à l’identique portées par l’État, avec l’objectif de 20 jeunes formés ou employés par an. « De l’artisanat », commente le préfet.