Les deux entreprises ont conclu un partenariat pour permettre aux salariés de TUI France, qui s’apprête à lancer un plan de départs volontaires, de rejoindre les rangs de la Maif.
C’est une démarche « inédite » que les dirigeants de la Maif et de TUI France ont présentée le 27 novembre dernier. Alors que le voyagiste s’apprête à lancer, fin 2013, un plan de départs volontaires (PDV) portant sur 247 postes, l’accord de partenariat social signé ce jour-là permettra à ses salariés de postuler en priorité sur une centaine d’emplois de conseillers clients à pourvoir dans le groupe d’assurance.
L’initiative vient d’Isabelle Michalak, la DRH de TUI France. Pour favoriser un reclassement rapide des salariés, elle s’est rapprochée, fin octobre, de plusieurs entreprises d’autres secteurs, moins touchés par la crise que le tourisme. Pressée de remplir ses objectifs de recrutements, la Maif a été la première à répondre à l’appel. Ainsi, alors que la procédure de consultation du CE de TUI sur le PDV doit s’achever mi-décembre, les salariés peuvent déjà se porter candidats sur les postes proposés. « Ils seront d’abord accompagnés par un cabinet pour se préparer aux entretiens », précise la DRH de TUI. La Maif, de son côté, proposera un processus de recrutement plus souple et plus court, basé sur un entretien avec les RRH et les managers. Les candidats retenus suivront ensuite une formation de onze semaines – dispensée à toutes les nouvelles recrues de la Maif – puis signeront leur nouveau contrat. « Pendant la formation, les salariés seront en congé de reclassement ; ils pourront le réintégrer jusqu’à la fin de la période d’essai », poursuit-elle.
Des campagnes de communication ont eu lieu auprès des collaborateurs de TUI courant novembre ; en quelques jours, une vingtaine se sont portés candidats. La présence des deux sociétés sur les mêmes bassins d’emploi ouvre davantage d’opportunités, notamment pour les salariés de province, remarque la DRH.
Un groupe projet rassemblant les deux directions RH a été constitué pour suivre l’application du partenariat, signé pour un an renouvelable. D’autres pourraient suivre, avec des entreprises qui se sont pour l’instant montrées « réceptives » à la proposition d’Isabelle Michalak.
