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LE GROUPE SEB CONFIRME SA POLITIQUE EN DIRECTION DES JEUNES NON QUALIFIÉS

Pratiques | publié le : 26.11.2013 | CATHERINE DE COPPET

Recruter en CDI 25 % de jeunes de moins de 27 ans d’ici à 2016, telle est l’une des mesures emblématiques de l’accord sur le contrat de génération, signé début septembre au sein du groupe d’électroménager.

« Le problème de l’emploi des jeunes ne figurait pas clairement dans nos accords de GPEC, sauf par le prisme de l’alternance. » Dominique Gallopin, DRH France du groupe Seb, le reconnaît : l’accord relatif au contrat de génération, signé le 5 septembre dernier avec l’ensemble des syndicats, est venu combler cette lacune, en affirmant l’engagement du groupe vis-à-vis des jeunes. Et en particulier, des jeunes les moins qualifiés.

Avec des objectifs chiffrés, d’abord : recruter 25 % de jeunes de moins de 27 ans en CDI d’ici à 2016, dont 30 % de jeunes non qualifiés ou sans diplôme, issus du bassin d’emploi des différents sites.

Avec une politique volontariste, ensuite, en termes de compétences : l’accord encourage notamment les partenariats avec « le milieu socio-économique, et éducatif » des territoires, dans l’objectif, notamment, d’accompagner les jeunes vers un premier niveau de qualification. « L’idée de l’accord est que tous les sites puissent intégrer des démarches déjà engagées sur certains territoires », souligne le DRH.

Initiatives locales

De fait, le groupe d’électroménager s’est mobilisé sur l’emploi des jeunes depuis deux ans environ, à travers des initiatives locales. Par exemple, en s’inscrivant dans des programmes comme “100 chances, 100 emplois”, dispositif développé par le groupe dans la région de Dijon autour du mécénat de compéten­ces. « Nous avons rassemblé les entreprises du territoire ainsi que les acteurs locaux de l’emploi pour accompagner des jeunes vers l’emploi », précise Romain Caprais, RRH. Le groupe n’a intégré aucun de ces jeunes, mais a mobilisé ses salariés sur le projet.

En 2012, une autre action, plus orientée vers le recrutement, a été menée au sein des sites de Pont-Évêque et Saint-Jean-de-Bournay (Isère), qui comptent 900 salariés. « Nous souhaitions proposer des contrats de professionnalisation à des publics éloignés de l’emploi, jeunes ou moins jeunes », explique Romain Caprais.

Ces contrats concernent des postes d’agent qualifié de production ou de conducteur d’équipement automatisé, avec, à la clé, l’obtention d’un CQPM d’EAPI (Équipier autonome en production industrielle), titre de niveau V en métallurgie. Le dispositif a été conçu et déployé en collaboration avec un organisme de formation, et en s’appuyant sur un système de parrainage par des salariés volontaires. « La sélection des candidats à ces contrats pros a été faite par les acteurs du territoire : missions locales, Pôle emploi, syndicat de branche, poursuit le RRH. C’est peut-être là que se situe la plus grande difficulté : attirer et rencontrer ce public non qualifié. Il y a un énorme travail d’information à fournir. »

À l’arrivée, le programme “EAPI” s’est concrétisé en 2012-2103 par 21 contrats de professionnalisation, dont six concernent des jeunes. Des chiffres modestes, mais qui, pour le DRH, n’enlèvent rien à l’intérêt de cette politique : « Nous n’avons pas une capacité d’intégration importante en nombre de postes, mais souhaitons recruter ces jeunes quand cela est possible. Le plus important est de rapprocher ces publics de l’emploi, et de les sensibiliser au monde de l’industrie, tout en leur apportant une première compétence », souligne Dominique Gallopin. D’ici à août 2016, le groupe table sur un volume global de 445 à 465 recrutements, soit une quarantaine d’embauches de jeunes sans qualification.

Auteur

  • CATHERINE DE COPPET