E & C : Le 26 novembre, l’Anact fête ses 40 ans. À cette occasion, l’agence signe un nouveau contrat d’objectifs et de performance avec l’État, pour les quatre prochaines années. Quelles sont ses grandes orientations ?

H. L. : Sur le fond, l’ambition de l’Anact sera de hisser les conditions de travail au rang des paramètres décisionnels stratégiques des entreprises. Elles doivent également être considérées comme un critère de performance et non comme un coût et une contrainte à gérer. Par ailleurs, en conformité avec les priorités d’évolution définies par le ministre du Travail, nous devons recentrer nos actions sur les conditions de travail, notamment sous l’angle de l’organisation du travail, dans la promotion de nos actions de prévention, essentiellement auprès des PME et des TPE. Nous leur apportons une méthodologie éprouvée tout en promouvant le dialogue professionnel sur le contenu du travail.

E & C : Quelles autres priorités lui sont assignées ?

H. L. : Bien entendu, la qualité de vie au travail est au cœur de notre action, notamment l’accompagnement des entreprises dans la mise en œuvre de l’ANI sur ce sujet. Autres thèmes d’intervention majeurs : la pénibilité et la prévention de l’usure professionnelle. Nous allons aussi engager un travail sur la formation des managers – initiale et continue. Nous voulons développer davantage nos actions auprès de secteurs professionnels et à l’échelle de territoires ou de bassins d’emplois.

E & C : Quelles sont les orientations adoptées s’agissant de votre organisation et de votre fonctionnement ?

H. L. : Dans le cadre budgétaire actuel, il est nécessaire de renforcer l’efficacité de « l’effet réseau » des 26 associations régionales. Quand une action apparaît efficace sur un territoire, elle doit pouvoir bénéficier à l’ensemble des Aract. Et, pour mieux travailler, il faut nouer des partenariats avec d’autres acteurs relais comme la Cnamts, les Carsat, l’INRS, afin de construire des politiques publiques coordonnées, mais aussi avec les branches, les Opca… Nous travaillons par exemple avec la branche de l’assurance maladie à une offre de services aux entreprises sur la pénibilité. Nos interventions ont vocation à être complémentaires, et, pour l’entreprise, disposer d’un interlocuteur unique aide à agir sur ce champ.