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Enjeux

“L’HOMME, LE LIBÉRALISME ET LE BIEN COMMUN”

Enjeux | Livres | publié le : 19.11.2013 | P. R.

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“L’HOMME, LE LIBÉRALISME ET LE BIEN COMMUN”

Crédit photo P. R.

La doctrine libérale, en prétendant à la suite d’Adam Smith que chacun suivant son intérêt égoïste participe à la régulation économique, nous a lentement mais sûrement conduits au bord d’un gouffre systémique : non seulement la main invisible du marché n’arrange pas les choses au mieux de l’intérêt général, mais, ce faisant, le déséquilibre s’accroît entre les riches et les pauvres. Cela laisse augurer des lendemains encore plus difficiles qu’aujourd’hui.

Pour l’auteur, généticien et essayiste, il n’est que temps de redresser la barre pour réhabiliter vraiment la notion d’intérêt général. Puisque les intérêts privés sont défendus par les individus eux-mêmes, il appartient à la puissance publique d’arbitrer en fonction de l’intérêt collectif. L’État est le seul garant de l’éthique. Revenant sur l’histoire des échanges entre les hommes, l’auteur rappelle ce qui était déjà une évidence pour Aristote par exemple, à savoir que seule la poursuite du bien commun peut assurer la survie d’une société ou, si l’on préfère, en termes plus modernes, d’un système socio-économique.

Réaffirmer le primat du politique et plus précisément de la démocratie sur l’économique est aujourd’hui une nécessité vitale, puisque le darwinisme social au nom de la seule régulation par la mécanique du marché a largement montré qu’il n’y a pas de limite naturelle à l’avidité humaine, donc à la capacité destructrice des appétits individuels.

L’Homme, le libéralisme et le bien commun

Axel Kahn, Stock, 208 pages, 18 euros.

Auteur

  • P. R.