« Les compétences strictement métier (ingénierie de formation, ingénierie pédagogique, maîtrise réglementaire…) constituent des fondamentaux pour l’exercice de la fonction. Mais la valeur ajoutée et le positionnement dépendront de la capacité du responsable formation à conduire son action en mobilisant tous les acteurs de l’entreprise - ce qui suppose une forte légitimité de sa part - et en répondant parfaitement à leurs attentes. C’est le profil d’un responsable formation qui est à la fois consultant interne et responsable de production. » Tel est le portrait du responsable de formation idéal dressé par Demos à l’issue de deux études sur la formation professionnelle menées auprès de 357 salariés et de 131 responsables de formation (RF), et dont les détails ont été rendus publics la semaine dernière.

Demos déduit cette conclusion des constats des études. Selon les RF, leurs qualités sont l’écoute, la communication, l’organisation et la production ; et leurs objectifs sont de développer la performance, d’accompagner les projets, de mettre en place des formations obligatoires et de piloter la politique de santé-sécurité.

Mais leur quotidien montre que les formations suivies sont pour un tiers imposées aux salariés, pour un tiers demandées par les salariés et pour un tiers proposées aux salariés. D’où l’obligation d’être à la fois consultant interne pour expliquer les choix de l’entreprise, et responsable de la production pédagogique pour s’assurer de la qualité de celle-ci. Sur ce point de la pédagogie, il est d’ailleurs à noter que 62 % des RF disent s’orienter prochainement vers l’utilisation de l’e-learning.

Enfin, sur l’avenir proche, 61 % d’entre eux pensent que le cadre législatif mouvant actuel n’aura pas d’incidence sur leur métier. En sont-ils bien sûr ?