Quotidien encombré, lassitude, espoir d’autre chose, voilà qui pourrait fort bien décrire le ressenti des personnes au travail. En parallèle, ce changement de société dont on parle depuis si longtemps, le voici ! Il est là, tout autour de nous. Ce serait dommage de rater cette période unique, ce grand tournant.
Détermination. Avez-vous remarqué le nombre croissant d’individus qui parlent de changer de vie, même au détour d’une conversation anodine ? Ils semblent dire : « Ce quotidien ne me convient plus, je ne peux plus continuer comme cela ». En d’autres termes, il faut qu’il se passe quelque chose ! Le thème n’est pas nouveau, la différence est que l’on se sent davantage prêt à faire bouger les lignes.
Focus. Par où commencer, comment s’y prendre ? Parfois, la fatigue est trop grande pour y voir clair. Dans notre grande aspiration au renouveau (ou dans notre “ras-le-bol” qui monte), choisissons un domaine où l’on souhaiterait vraiment voir une différence. Façon de travailler ? Équilibre de vie ? Rangement ? Choisissons des sujets qui se placent dans notre périmètre d’action, il ne s’agit pas de changer les autres mais de se changer soi-même. Gardons cette concentration bien vivante pendant au moins trois semaines d’affilée, et plus si affinités…
Petits pas. Dans la direction choisie, quelle petite action peut-on faire, par exemple deux fois par semaine, qui nous rapprocherait de notre aspiration ? Ranger un tiroir n’est pas ranger son bureau, mais cela y contribue. Aller marcher à l’heure du déjeuner n’est pas faire du sport, mais c’est le début de la remise en forme. On a tendance à sous-estimer les petites actions, parce qu’elles représentent une goutte d’eau dans l’océan, mais elles ont un pouvoir étonnant sur la psyché ; on se met en mouvement et, petit à petit, nos projets avancent.
Simplicité. Des objets qu’on n’utilise pas aux livres qu’on ne lira jamais en passant par les appareils devenus obsolètes par l’apparition de nouveaux usages… un petit peu d’allégement ne ferait pas de mal. À part les adeptes des environnements épurés et zen, la plupart des personnes font le même constat : trop de choses et pas assez de temps. L’accumulation maintient une partie de notre énergie en arrière, comme une chaîne nous empêcherait d’avancer. Trop d’histoire nuit au mouvement. Petits pas : que peut-on jeter, recycler, donner, alléger ?
Regard appréciatif. Au lieu de se décourager devant tout ce qui reste à faire, regardons plutôt le nombre de choses que l’on a faites. Dans la belle histoire du colibri qui fait des allers-retours au point d’eau pour venir verser quelques gouttes sur l’incendie de forêt, il faut regarder l’action effectuée dans la bonne direction. Savons-nous nous féliciter chaque soir du travail que l’on a abattu au lieu de nous flageller pour ce que l’on n’a pas réussi à faire ? Le secret des gens heureux est de savoir apprécier le verre à moitié plein…
