Regain de forme sur le marché de la formation professionnelle pour les adhérents de la FFP ! C’est ce qui ressort à la lecture du 16^e observatoire économique de la Fédération de la formation professionnelle, rendu public le 6 novembre.

L’année 2012 s’est terminée avec la première baisse de chiffre d’affaires de l’histoire de la FFP : – 2,9 %, soit 1,381 milliard d’euros. Mais l’année 2013 devrait se conclure par une croissance de 1,7 %, avec un chiffre d’affaires cumulé de 1,405 milliard d’euros. Et surtout, point très positif, l’année 2014 s’annonce bien, car 39 % des adhérents de la FFP, contre 28 % l’année dernière, prévoient « une croissance de leur chiffre d’affaires comprise entre 0 % et 5 % ».

Ceux qui envisagent une stabilité sont en forte baisse, de 39 % à 24 %, et ceux qui pressentent une baisse sont constants, à 17 %. Dix points de plus en faveur d’une croissance retrouvée (provenant certainement de ceux qui annonçaient une stabilité l’année dernière), c’est important et de bon augure, même si on est loin des taux à 8 % et 11 % de croissance des années 2006 et 2007.

Très majoritairement (75 %), l’activité des organismes de formation FFP s’exerce sur les fonds des entreprises privées (plan de formation, DIF, alternance, CIF…). L’activité sur fonds publics pèse 20 % et l’apprentissage 5 %. Conséquence : 80 % des stagiaires formés par les adhérents FFP sont des salariés en poste.

Les domaines de formation principaux sont la qualité-sécurité-environnement-développement durable (16 %), les formations métiers spécifiques (14 %), les langues (13 %) et l’informatique (10 %).

Derrière ces chiffres globaux optimistes, deux autres faits saillants apparaissent. Premièrement, le marché est très concentré : 18 des 387 adhérents de la FFP cumulent à eux seuls 62 % du chiffre d’affaires ; ce sont les organismes qui dépassent les 10 millions d’euros chacun. À l’autre extrémité, les 159 prestataires de formation qui réalisent chacun moins de 750 000 euros de chiffre d’affaires annuel ne pèsent que 5 % du total FFP.

Second constat important : nombre d’inquiétudes demeurent. La pression sur les prix (90 %), les contraintes réglementaires et fiscales imposées par l’État (80 %) et les processus d’achat des Opca (77 %) sont les grands sujets de crainte des adhérents de la FFP, ainsi que la baisse des financements publics (72 %) et le développement des méthodes d’achat dans les entreprises (67 %).

Face à ces craintes, la certification et la labellisation qualité des prestations ou des structures – qui est une manière de rassurer les commanditaires – semblent être une stratégie particulièrement travaillée par les adhérents FFP, dont 80 % disent être déjà détenteurs d’au moins une d’entre elles. Parmi les 20 % n’en ayant aucune, 76 % disent avoir engagé une démarche qualité.