Le panorama des rémunérations 2013 (1) de Hay Group, qui a été présenté récemment aux clients de la société de conseil, dénote une grande prudence des quelque 400 entreprises sondées, avec un budget médian d’augmentation globale pour 2014 en baisse par rapport au budget appliqué en 2013.

Il plafonne à 2,2 % pour les non-cadres et à 2,3 % pour les cadres, ainsi que pour les cadres dirigeants.

Pour mémoire, il y a quelques semaines, Mercer et Altedia avançaient respectivement des enveloppes de l’ordre de 2,5 % et 2,4 %, toutes populations confondues, Aon Hewitt pronostiquant 2,8 % début septembre. « Nos données sont plus récentes, et nous sommes confortés dans nos estimations par un deuxième sondage réalisé lors de notre forum annuel, le 15 octobre, qui a donné une fourchette encore plus basse », commente Stéphanie Courtadon, consultante rémunération et avantages sociaux chez Hay Group.

Autre point marquant : « On constate une convergence des politiques salariales avec un resserrement des quartiles, dont la dispersion est généralement plus forte quand on parle de budget prévisionnel », ajoute-t-elle.

Mais ces budgets diffèrent en fonction des secteurs d’activité. Pour la population cadre, le secteur pétrolier et parapétrolier offrira toujours la plus grosse enveloppe (3 %), le transport et la logistique la plus faible (1,8 %).

Toujours selon cette enquête, les non-cadres ont vu leur salaire de base (brut et primes fixes) augmenter de 2,5 % entre 2012 et 2013 (2). Cette valeur atteint 2,8 % pour les cadres et 3 % pour les cadres dirigeants. En incluant l’intégralité de la part variable (bonus, primes exceptionnelles, commissions, intéressement et participation), la rémunération des non-cadres a crû de 3,5 %, celle des cadres de seulement 1,7 %, la hausse plafonnant à 1 % pour les cadres dirigeants. Un résultat qui s’explique, selon Hay Group, par une baisse des bonus et de l’épargne salariale.