Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a rendu, le 12 novembre, son avis sur le “fait religieux dans l’entreprise”. Selon le CESE, « en l’état actuel de la question (le fait religieux est loin de perturber massivement les relations de travail), […] l’intervention du législateur n’est pas nécessaire aujourd’hui ».

Les auteurs remarquent cependant que « certains signes tendent à montrer une hausse des situations problématiques ». D’où plusieurs recommandations : publication d’une circulaire de l’administration du travail pour rappeler les règles de droit ; diffusion des calendriers des fêtes religieuses afin que les entreprises anticipent les demandes d’absence ; renforcement de la mission de médiation du Défenseur des droits ou encore diffusion des bonnes pratiques des entreprises (guides et chartes), notamment.

La troisième chambre de la République recommande également de « former les managers et les représentants des salariés à la question du fait religieux dans l’entreprise ». Les auteurs constatent en effet que les managers de proximité sont les plus exposés au « choc » que constitue l’irruption du religieux au travail, et que, « laissés seuls, sans repères et sans formation, ils sont encore trop souvent dans l’impossibilité de comprendre et d’anticiper les situations ».