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L’ACTIONNARIAT SALARIÉ PROGRESSE DANS DEUX ENTREPRISES SUR TROIS

Actualités | publié le : 15.10.2013 | HÉLÈNE TRUFFAUT

Lorsqu’il fait partie de la culture de l’entreprise, l’actionnariat salarié résiste mieux aux crises. Mais l’alourdissement des charges freine son développement.

Lorsque l’actionnariat salarié (AS) fait partie de la culture d’entreprise et que les offres sont régulières, il résiste mieux aux crises et à la pression fiscale. C’est le constat de la Fédération française des associations d’actionnaires salariés et anciens salariés (FAS) dans son benchmark 2013*. Réalisée en partenariat avec Altedia et présentée le 10 octobre, l’étude a été menée auprès d’un échantillon de 56 grandes entreprises, qui comptent près de 1,5 million de salariés actionnaires (sur un total de 3 millions).

Lancement d’opération même en temps de crise

Ces entreprises disposent, à 95 %, d’un fonds commun de placement d’entreprise (FCPE) d’AS, près des trois quarts ayant aussi un actionnariat salarié direct. Dans 46 % d’entre elles, les salariés et les anciens salariés détiennent au moins 3 % du capital. Dans l’Hexagone, les actionnaires salariés représentent plus de 50 % des effectifs dans près de la moitié des entreprises (leur présence est moins marquée à l’international).

Selon l’étude, une entreprise sur deux a lancé au moins une opération depuis 2008. Parmi celles-ci, beaucoup l’ont fait durant les années difficiles (2009, 2012, 2013). Dans le même temps, le taux d’actionnaires salariés a progressé dans près de deux entreprises sur trois (61 %). une évolution que les sondés mettent d’abord sur le compte d’offres régulières (46 %), d’un abondement plus favorable pour les versements dans le FCPE d’AS (34 %) et de l’attribution gratuite d’actions (31 %). Seuls 21 % des répondants indiquent une baisse, et 18 % une stabilité.

Abondements inférieurs

En France, les taux de souscription sont très variables. Sur la dernière offre, 32 % des répondants ont obtenu un taux de plus de 50 %. Mais il se situe en dessous de 10 % pour près d’un quart des entreprises. Par ailleurs, la formule classique (sans effet de levier) est la plus fréquente, et près des deux tiers des entreprises interrogées versent un abondement. Celui-ci est supérieur à 1 000 euros dans la moitié des cas seulement, alors que plus de huit entreprises sur dix atteignaient ce montant dans les enquêtes précédentes. Pointé par les sondés : l’alourdissement de la fiscalité et des prélèvements sociaux, qui les a conduits à revoir non seulement leur politique d’abondement (58 % des répondants), mais aussi leur politique d’intéressement (62 %) et le lancement d’offres réservées aux salariés (51 %).

Ce benchmark montre enfin que les actionnaires salariés sont représentés au conseil d’administration ou de surveillance dans une entreprise sur deux. Mais que ces représentants ne siègent dans aucun comité dans 75 % des cas.

* Questionnaire en ligne ouvert de juin à septembre auprès d’entreprises du SBF 120, du CAC All-Tradable et d’entreprises non cotées. 68 % des répondants ont plus de 10 000 salariés et 41 % ont plus de la moitié de leurs effectifs hors de France.

Auteur

  • HÉLÈNE TRUFFAUT