logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Actualités

EMPLOI DES JEUNES DIPLÔMÉS : LE DÉCROCHAGE DE 2012

Actualités | publié le : 15.10.2013 | ÉLODIE SARFATI

En 2012, la crise a fortement pesé sur l’accès à l’emploi des bac + 4 et plus, d’après l’Apec, qui se veut néanmoins confiante pour l’avenir.

Une « nette dégradation. » C’est ainsi que Jean-Marie Marx, directeur général de l’Apec, résume la situation des jeunes diplômés de la promotion 2012 sur le marché du travail.

Au printemps 2013, seuls 64 % des titulaires d’un diplôme de niveau bac + 4 ou plus occupaient un emploi. Une chute de 7 points en un an, « comparable à celle enregistrée en 2009 », poursuit-il.

Les bac + 5 sont les plus touchés par la crise : leur taux d’emploi passe de 72 % à 63 % en un an. Les sortants d’écoles d’ingénieurs sont à 70 % en poste ; ils étaient 80 % en 2012. Les écoles de commerce et de gestion enregistrent une baisse de 72 % à 66 %.

Forte précarisation

Les sortants d’université tirent mieux leur épingle du jeu, avec un taux d’emploi stable, à 68 %. Un chiffre qui s’explique par la présence, parmi eux, de diplômés de niveau bac + 3, dont le taux d’emploi reste le plus élevé (74 %), avec celui des bac + 6 (76 %).

Mais ce niveau d’insertion s’obtient au prix d’une plus forte précarisation, puisque moins de la moitié des bac + 3, et moins d’un tiers des bac + 6 (qui travaillent majoritairement dans le secteur public) sont en CDI. Ils étaient respectivement 57 % et 45 % l’année dernière. Le taux de CDI des bac + 5 reste le plus élevé (56 %).

L’accès à des postes de cadres se dégrade aussi : 21 % des bac + 4, 61 % des bac + 5 et 82 % des bac + 6 en bénéficient – c’est environ 3 points de moins qu’en 2012. Comme pour la promotion 2011, seuls 8 % des bac + 3 sont cadres.

Enfin, les rémunérations sont en régression (les bac + 4 perdent 3 %) ou en stagnation, sauf pour les bac + 6, qui gagnent 4 % de plus que l’an dernier.

Pour autant, Jean-Marie Marx prédit des jours meilleurs : « L’enquête a été réalisée dans un contexte de récession économique. Depuis, le taux de croissance est remonté, l’on sent une évolution des intentions d’embauches de jeunes diplômés de la part des entreprises. Dans le cadre de notre baromètre trimestriel, nous voyons que 45 % d’entre elles ont l’intention de recruter au moins un cadre débutant au dernier trimestre 2013, contre 35 % à la même période il y a un an. »

Auteur

  • ÉLODIE SARFATI