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Enquête

DES ATELIERS LUDIQUES POUR MIEUX SE REPÉRER

Enquête | publié le : 08.10.2013 | HUBERT HEULOT

Pour faciliter la mobilité interne, la ville de Nantes organise des échanges par petits groupes avec les salariés en place dans les postes à pourvoir et un jeu de l’oie pour informer les candidats sur la marche à suivre.

« Mobilité, le mot fait peur », constate Malory Couasnon, chargée d’études développement des compétences à la ville de Nantes. Pour rassurer les fonctionnaires communaux et leur dire « c’est possible ! Il y a des opportunités à saisir », elle a lancé ce printemps des ateliers de la mobilité : une demi-journée réservée à 25 personnes au maximum et centrée sur un seul métier dans lequel des postes sont à pourvoir. Une formule plus conviviale que les forums des métiers un peu trop magistraux organisés jusqu’ici.

Les ateliers, parfois conduits avec la communauté urbaine de Nantes, sont ouverts à tous ceux qui veulent bouger, des ambitieux aux agents usés en quête d’une reconversion. Le premier a porté sur les métiers de contact avec le public comme ceux de chargé d’accueil, d’instruction de dossiers et de prestation. Un autre sur les agents de bibliothèques ; le troisième sur les secrétaires et assistants-gestionnaires. Trois métiers dans lesquels les départs à la retraite, d’ici à 2016, concerneront entre 11 % et 16 % des effectifs, indique la DRH, Émilie Porcher, et qui sont à remplacer en priorité par la mobilité interne.

Une représentation plus précise des métiers

Dans un premier temps, des collègues exerçant le métier en question en expliquent les contours et apportent leur témoignage sur le poste lui-même, avec ses contraintes spécifiques. Pour les secrétaires, les salariés ont rencontré une assistante de direction, la secrétaire d’un service sur le territoire de la commune et la secrétaire d’un service administratif central. « L’échange a permis aux personnes intéressées de se faire une représentation plus exacte de leur avenir éventuel. Certaines femmes actuellement en crèche se voyaient bien au contact du public. Elles y ont finalement renoncé vu l’ampleur du travail administratif s’y adjoignant. L’atelier fait mieux comprendre ce vers quoi le candidat à la mobilité s’engage », raconte Malory Couasnon.

Le second temps de la matinée indique les étapes à suivre. Un jeu de l’oie propose une série de questions-réponses sur trois thèmes successifs : “je définis mon projet” ; “je confirme mon projet et engage ma montée en compétences” ; “je recherche un nouveau poste”. C’est la déclinaison ludique du Guide du parcours professionnel avec lequel chacun repart à la fin de la matinée.

Le jeu de l’oie a été proposé et réalisé par le service communication. Les questions ont été élaborées par Malory Couasnon, les conseillers en orientation professionnelle et les psychologues du travail rattachés à la DRH, à partir des questions que leur posent les salariés. À chaque étape du jeu, il s’agit de donner les contacts utiles et les outils à disposition (bilans professionnels, bilans de compétences, stages de découverte métiers, formations, etc.), la façon et les moyens d’y accéder. Un psychologue du travail, un responsable des formations et un chargé des emplois répondent aux questions. La partie de jeu de l’oie est engagée par groupes de trois ou quatre personnes. « Pour que les timides, les personnes fragilisées parce qu’elles subissent la mobilité plus qu’elles ne la désirent, profitent aussi des réponses », insiste Malory Couasnon.

Sur 4 300 salariés, la DRH a, en ce moment, une cinquantaine de demandes de mobilité en attente. Parmi elles, des assistantes maternelles fatiguées de soulever des enfants et des employées de maisons de retraite, là aussi physiquement épuisées.

Une préparation jugée efficace

L’atelier métier est désormais considéré comme l’outil le plus efficace pour préparer les mobilités. « En un temps record, il donne de l’information et de la confiance au salarié pour lui permettre de se projeter dans l’avenir, de réfléchir sur ses compétences et prendre les choses en main. Il lui montre que ce n’est pas forcément compliqué », analyse Malory Couasnon. En 2014, d’autres ateliers seront consacrés aux postes de chefs d’équipe et de service.

Un jeu de l’oie propose une série de questions– réponses sur trois thèmes : « je définis mon projet »; « je confirme mon projet et engage ma montée en compétences »; « je recherche un nouveau poste ».

Auteur

  • HUBERT HEULOT