41 % des plombiers-chauffagistes exposés à l’amiante n’ont pas détecté ce risque, et deux tiers d’entre eux n’ont pas pris de mesure de protection. Plus de sept sur dix portaient un masque, mais dans la moitié des cas, la protection était inefficace. Ces résultats sont issus d’une enquête menée par l’INRS avec la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) et l’Institut de recherche et d’innovation sur la santé et la sécurité au travail (Iris-ST). Les résultats de la campagne de mesure, réalisée à l’aide de badges de prélèvements, ont été croisés avec des réponses à un questionnaire : 63 badges ont été analysés et 22 ont mis en évidence la présence d’a­miante. Peu conscients des dangers, les volontaires sondés étaient majoritairement des chefs d’entre­prise, avec une expérience de plus de dix ans et jugeant leur niveau de connaissance d’« assez bon » (33 %) à « médiocre » (37 %).

L’INRS, la Capeb et l’Iris-ST ont décidé de s’engager dans diverses actions de sensibilisation et d’information des entreprises artisanales de plomberie-chauffage. Chez les quelque 160 000 salariés affiliés à la Sécurité sociale dans cette activité, 414 maladies professionnelles ont été reconnues en 2010, dont 85 % étaient liées à l’amiante.