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ACCORD DE COMPÉTITIVITÉ : PSA DANS LA DERNIÈRE LIGNE DROITE

Actualités | publié le : 08.10.2013 | CHRISTIAN ROBISCHON

Après 12 séances de discussions autour du “nouveau contrat social” proposé par le constructeur, les lignes semblent désormais figées pour l’essentiel. Les syndicats les jugent déséquilibrées.

Le constructeur convoque le 10 octobre ce qui pourrait être l’ultime réunion de négociation du “nouveau contrat social” 2014-2016. Les 76 000 salariés de la branche automobile du groupe en France devront avaler un gel des augmentations générales en 2014 puis une évolution « modérée » les deux années suivantes. Leurs heures supplémentaires ne seront plus majorées de 45 % mais de 25 %.

Ils gardent par contre l’essentiel des primes – ancienneté, nuit, allocation de rentrée – menacées de suppression ou de diminution. L’abondement au plan d’épargne prévoyance disparaît. Les dernières négociations viseront à améliorer l’intéressement, par un complément exceptionnel fin 2014 et par l’augmentation de la part distribuée du résultat opérationnel courant (qui s’élève à 4 % aujourd’hui).

Des idées de nouvelles flexibilités

Mis bout à bout, les coups de rabot rapprochent PSA du standard de la convention collective de la métallurgie afin de réduire son surcoût du travail, mesuré par la direction à 8 %.

Le projet d’accord instaure aussi une modulation collective du temps de travail de plus ou moins cinq jours par an. Dans cette dernière ligne droite, la direction pousse l’idée de flexibilités nouvelles : l’over-time (un supplément de quelques minutes pour rattraper du temps perdu en journée), voire un chômage technique sur une partie de journée. Les syndicats n’en veulent pas.

Pas de fermeture de site

En contrepartie, PSA propose d’embaucher plus de 2 000 jeunes en alternance au titre du contrat de génération. Et surtout de ne fermer aucun site de production ou de R & D en France d’ici à 2016, d’y fabriquer 1 million de véhicules par an, de lancer au moins un nouveau modèle dans chacun d’eux et d’y investir 1,5 milliard d’euros sur les trois ans de l’accord. Mais, pour les syndicats, cela signifie seulement 70 000 unités de plus que l’activité actuelle affectée par la crise, des investissements inférieurs à ceux de la fin de la dernière décennie, et aucune garantie sur le maintien de l’ensemble des lignes de production, en premier lieu à Rennes, qui reste très menacée.

La CGT ne signera pas le “contrat antisocial”. FO penche malgré tout vers le oui pour le « sauvetage de l’entreprise qui connaît sa situation la plus grave », estime Christian Lafaye, délégué central. La CFE-CGC attend des réponses plus précises sur l’emploi et les projets industriels. La CFDT n’est guère enthousiaste. Selon son délégué central, Ricardo Madeira, « on a la suppression définitive d’acquis, et en face des engagements industriels limités dans le temps et insuffisants en l’état, avec un flou complet sur l’absence de PSE. Tout cela est bien éloigné de l’esprit de l’ANI ».

Auteur

  • CHRISTIAN ROBISCHON