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LES BOUYGT’ELLES ŒUVRENT POUR LA MIXITÉ DU MANAGEMENT

Pratiques | publié le : 01.10.2013 | M. K.

Le réseau Bouygt’Elles a été créé il y a deux ans pour faire progresser la mixité à tous les niveaux de la hiérarchie. Depuis, la proportion de femmes dans le management a augmenté.

L’accès au réseau féminin Bouygt’Elles – 400 adhérentes – est réservé aux salariées occupant déjà un poste d’encadrement, dans le but de les aider à promouvoir leur carrière. « Le management était très masculin, et nous souhaitions que les femmes, qui constituent 50 % de l’effectif de l’entreprise, y soient davantage représentées », rappelle Brigitte Nicolaï, présidente de ce réseau soutenu par la DRH. Il constitue l’un des 10 points du programme “femmes et management”, qui vise cet objectif. « Nous voulons montrer qu’avoir des femmes à des postes de direction améliore la performance de l’entreprise », ajoute-t-elle.

Les membres de Bouygt’Elles communiquent via un site Internet et un forum dédiés. Les activités du réseau s’articulent autour de cinq commissions. L’une d’elles concerne “les femmes et le business” et s’attache à développer un marketing au féminin : par exemple en rédigeant des argumentaires répondant davantage aux préoccupations des clientes, plus centrés sur les usages que sur la technique. « La direction du marketing grand public est composée essentiellement d’hommes, alors que les premières prescriptrices sont des mères de famille », s’étonne Brigitte Nicolaï.

Monter en compétences

Le réseau Bouygt’Elles organise aussi des conférences thématiques – la gestion du temps entre vies professionnelle et personnelle, l’entrepreneuriat au féminin, etc. – et invite des femmes d’affaires à parler de leur parcours. « Au départ, ces conférences étaient réservées aux membres du réseau, puis nous les avons ouvertes à des managers hommes, afin de les sensibiliser au sujet », précise la présidente. Une autre commission mène des actions avec les réseaux féminins d’autres groupes industriels. Elle va par exemple organiser une journée découverte des métiers pour les lycéennes, en partenariat avec le réseau femmes de Cisco. « Nous choisissons des entreprises qui ont les mêmes problématiques que nous et qui recherchent un vivier de talents féminins dans les métiers techniques pour les faire monter en compétences et en hiérarchie », ajoute Brigitte Nicolaï.

Une autre commission de Bouygt’Elles propose enfin des ateliers de développement personnel. Quatre thèmes sont travaillés : leadership, assertivité, confiance en soi, marketing de soi. Ces modules de formation animés par le prestataire Talentis ont lieu pendant l’heure du déjeuner pour ne pas empiéter sur le temps de travail. Plus de 300 collaboratrices sur 4 500 ont participé à ces formations. À noter que l’investissement des salariées dans les activités de Bouygt’Elles est bénévole, alors que, dans certaines entreprises, le réseau de femmes bénéficie des services d’un ou deux salariés à temps plein.

Élargir son réseau

Quoi qu’il en soit, cet outil « génère de la solidarité entre les femmes, les aide à élargir leur réseau – ce que font plus naturellement les hommes – et à développer des échanges hors hiérarchie, permettant parfois des mises en relation en vue d’une mobilité », observe Brigitte Nicolaï.

En termes de mixité, la situation évolue lentement. En deux ans, la part de femmes est passée de 27 % à 30 % à l’échelon chef de groupe, de 20 % à 25 % dans celui de chef de service, de 5 % à 15 % au deuxième niveau de management, et est restée à 0 % dans le top management. « C’est un travail de longue haleine, surtout dans un contexte où l’on n’embauche quasiment plus », conclut la présidente des Bouygt’Elles.

Auteur

  • M. K.