logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Pratiques

LE CRÉDIT AGRICOLE MET DE L’INTERACTION DANS SES RÉUNIONS

Pratiques | publié le : 01.10.2013 | STÉPHANIE MAURICE

La souplesse d’utilisation de la solution Wisembly a séduit le service ressources humaines de la holding Crédit agricole SA. Mais les utilisateurs doivent être bien informés des règles du jeu.

Au Crédit agricole, les smartphones sont les bienvenus lors des réunions. L’idée ? Mettre à profit les terminaux mobiles que les collaborateurs ont pris l’habitude d’utiliser pour dynamiser ces rencontres généralement formatées. Pour ce faire, l’entreprise a eu recours à Wisembly, un outil Web et mobile de gestion des interactions édité par la jeune pousse du même nom. Il suffit aux participants de télécharger l’application pour poster leurs questions en direct, consulter en ligne de la documentation ou répondre à un QCM.

« Nous avons décidé de tester Wisembly au sein de la RH grou­pe pour voir comment nous pouvions nous l’approprier », expli­que Claire Bussac, responsable innovations et technologies RH chez Crédit agricole SA. Moment choisi : la réunion de bilan de fin d’année, en décembre 2012, qui a rassemblé toute la direction RH, soit une centaine de personnes. Le résultat a été concluant avec une forte participation de l’assemblée. Surtout, Wisembly a fait ressortir les interrogations les plus fréquentes, une fonctionnalité permettant de voter pour les questions jugées les plus pertinentes.

« Nous avons alors décidé de prendre un abonnement, et nous avons utilisé l’outil pour la journée « connaissance de notre grou­pe » à destination des nouveaux embauchés », précise la responsable. Romain David, l’un des fondateurs de Wisembly, aime citer cette expérience comme une illustration des possibilités de son application : création d’un quiz façon “Connaissez-vous le groupe ?” ; possibilité de poser des questions aux différents intervenants ; utilisation de la plate-forme comme guide lors de la visite des locaux… « C’est autre chose que d’accueillir les nouveaux arrivants dans une salle en leur distribuant une documentation », note-t-il.

Claire Bussac reconnaît ces avantages : « Nous avions déjà des boîtiers pour créer une interactivité lors de ces journées, mais Wisembly est plus facile d’usage et plus économique sur plusieurs utilisations. Nous avons rapidement amorti son coût, plus important au départ », ajoute-t-elle, sans toutefois communiquer son budget.

Large possibilité d’utilisation

De fait, les emplois de la solution sont très divers. Claire Bussac cite les questionnaires d’évaluation soumis aux stagiaires à l’issue des journées de formation. Elle constate également un développement viral du logiciel, qui s’invite jusque dans les réunions de direction. Il évite, par exemple, que la parole soit monopolisée par un seul participant au moment de l’habituelle session de questions-réponses. « Il y a un équilibre à trouver, pondère Claire Bussac. Le flux de questions peut être perturbant pour l’orateur. Il est toujours possible de les réserver pour la fin, en posant les plus fréquentes ou celles qui ont été mises en favori par l’animateur de la conférence. »

Comme tous les autres outils collaboratifs, Wisembly demande une réflexion avant utilisation. Pour la responsable, la modération est absolument nécessaire avant la publication en ligne des interventions du public. De quoi éliminer les remarques désobligeantes ou hors champ professionnel, ou tout simplement filtrer le flux de questions. D’autant que, si l’application permet d’identifier les utilisateurs, la banque a, elle, choisi de leur laisser l’anonymat afin de protéger la liberté de parole. D’où la nécessité de « prévenir la salle des règles du jeu pour ne pas donner l’impression que l’outil ne marche pas » et éviter un sentiment de censure.

Mieux vaut aussi résister à la tentation de s’appuyer sur la plate-forme pour évaluer la performance d’un orateur : « Une intervention parfaite et claire peut ne susciter aucune question », remarque Claire Bussac. Pour qui l’utilité de cet outil dépend enfin du nombre de participants : « S’il y a huit personnes dans une salle et qu’elles n’arrivent pas à se poser de questions, c’est qu’il y a un problème de dialogue », sourit-elle. Pratique, mais pas magique, Wisembly.

Auteur

  • STÉPHANIE MAURICE