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FORTE BAISSE DE LA CONFLICTUALITÉ EN 2011

Actualités | publié le : 01.10.2013 | GEMMANUEL FRANCK

Entre 2010 et 2011, le nombre de jours de grève a été divisé par quatre, selon le ministère du Travail.

En 2011, Les entreprises ont connu le plus faible niveau de conflictualité depuis des années, indique une enquête* du ministère du Travail publiée la semaine dernière.

Seules 1,8 % des entreprises de plus de 10 salariés ont connu au moins une grève ou un débrayage en 2011, contre 3,3 % en 2010 et 2,2 % en 2009. En outre, l’intensité des conflits a fortement baissé. Pour 1 000 salariés, il y a eu 77 journées non travaillées en raison de grèves en 2011, contre 318 en 2010, soit quatre fois moins. C’est le plus bas niveau de conflictualité depuis la création de l’enquête, en 2005. « Après une année 2010 marquée par les nombreux arrêts collectifs en lien avec la réforme des retraites, les salariés se sont nettement moins mobilisés en 2011 », constatent les auteurs de l’étude.

Conséquence, les motifs de grève se sont recentrés sur l’entreprise. Les rémunérations sont redevenues le premier motif de mobilisation, cité par 53 % des entreprises ayant déclaré une grève. En 2010, cette revendication ne concernait que 26 % des entreprises ; 39 % en 2009.

Les mobilisations sur des mots d’ordre extérieurs à l’entreprise – journée du 11 octobre 2011 sur la répartition des richesses ou du 13 décembre 2011 contre l’« austérité » budgétaire – ont concerné 28 % des entreprises en 2011.

La troisième cause de grève la plus citée par les entreprises (21 %) concerne les conditions de travail. Viennent ensuite l’emploi (14 %) et le temps de travail (5 %).

* Enquête annuelle de la Dares sur l’activité et les conditions de travail de la main-d’œuvre (Acemo) portant sur un échantillon de 10 000 entreprises au sens de l’unité légale, identifiée par un seul numéro de Siren.

LES NÉGOCIATIONS EN LÉGÈRE HAUSSE

En 2011, 15,4 % des entreprises de plus de 10 salariés ont engagé une négociation, en hausse de 1,1 point par rapport à 2010. L’évolution s’expliquerait par la création de dispositifs légaux, comme la prime de partage des profits, qui ont pu justifier des négociations. Les entreprises dotées de délégués syndicaux ont négocié nettement plus (84 %) que celles qui en sont dépourvues (7 %).

Auteur

  • GEMMANUEL FRANCK