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DEUX JOURS DANS LA PEAU D’UN COLLÈGUE AU CENTRE SAINT-JEAN-DE-DIEU

Pratiques | publié le : 24.09.2013 | VIOLETTE QUEUNIET

Les salariés du centre médico-social Saint-Jean-de-Dieu (44) ont découvert le travail de leurs collègues pendant deux jours. Une expérience qui va faciliter la démarche de prévention des RPS.

À l’occasion de la 10e semaine pour la qualité de vie au travail, en juin dernier, les Aract (agences régionales pour l’amélioration des conditions de travail) ont lancé l’opération “Vis mon travail : et si on changeait de job pour une journée ?”. Objectif : comprendre la réalité du métier de ses collègues, leurs contraintes et leurs compétences pour mieux travailler ensemble.

Dans les Pays de la Loire, le centre médico-social Saint-Jean-de-Dieu, au Croisic, a relevé le défi. Durant une journée et une matinée, l’éducateur a découvert le métier de l’aide-soignante, la directrice-adjointe celui de la psychologue, le kiné celui de l’agent de service, la lingère celui du moniteur-éducateur et vice-versa. Au total, 50 salariés sur 90 ont joué le jeu, ce qui, pour Geneviève Levron-Delostal, directrice du centre, constitue « une belle réussite », puisque l’expérience était fondée sur le volontariat et qu’une partie du personnel était de repos ces jours-là.

Découverte en binôme

L’événement a été préparé deux semaines auparavant : les résidents – handicapés moteurs avec ou sans troubles associés – ont été informés, des binômes ont été constitués et une animatrice coordonnait l’ensemble. Le jour J et la matinée suivante, la découverte du métier se faisait en binôme, par tranches de deux heures. L’après-midi du deuxième jour était consacrée au retour d’expérience, assorti d’un jeu de connaissance sur les métiers.

Ouverture d’esprit

« Les collaborateurs ont été enthousiastes et souhaitent recommencer au plus vite ! Cela a permis à chacun de prendre conscience des capacités physiques et mentales pour chaque poste. Un éducateur, par exemple, a été impressionné par la quantité de linge – 170 kg – que traite chaque jour la lingère. Le mélange d’équipes de différents services a aussi permis de casser des barrières », se félicite Geneviève Levron-Delostal. Elle-même était en binôme avec une aide-soignante et a mesuré l’importance de la personnalisation des soins aux patients en fonction du handicap. « Cela apporte une ouverture d’esprit et donne plus de sens à notre mission », complète Céline Pilla, directrice adjointe. Autre point d’intérêt : l’événement, qui a généré une bonne ambiance, a été bien perçu par les résidents.

Au-delà de son impact positif sur les relations de travail, cette expérience va être utile à la démarche de prévention des RPS (risques psychosociaux) que l’établissement vient d’entamer avec un cabinet conseil. « Cela nous a aidés à comprendre les besoins et les contraintes propres à chaque service et nous en tiendrons compte dans l’organisation du travail ou l’achat de matériel, indique la directrice. Ces deux journées ont été la première pierre de ce travail. »

Auteur

  • VIOLETTE QUEUNIET