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« Les emplois d’avenir ont atteint leur cible »

Actualités | L’INTERVIEW | publié le : 24.09.2013 | CATHERINE DE COPPET

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« Les emplois d’avenir ont atteint leur cible »

Crédit photo CATHERINE DE COPPET

E & C : La mission d’information que vous avez présidée sur “la mise en œuvre de la loi portant création des emplois d’avenir” a rendu son rapport le 17 septembre. Quels en sont les principaux constats ?

J.-M. G. : D’abord, les emplois d’avenir ont atteint leur cible, puisque 86 % des contrats signés jusqu’ici concernent des jeunes en dessous du niveau bac, pour la plupart ayant décroché du système scolaire, apprentissage compris. Ensuite, l’objectif du gouvernement de 100 000 contrats signés en 2013 peut être atteint si le rythme actuel de 500 signatures par jour se poursuit. Mais c’est un objectif exigeant ! Enfin, nous avons constaté que le dispositif s’est bien mieux installé en zone rurale qu’en zone urbaine, en particulier dans les ZUS [zones urbaines sensibles]. Les missions locales, qui prescrivent les contrats, sont beaucoup plus proches des employeurs dans les zones rurales, sans parler du fait que, dans les ZUS, le nombre de jeunes au chômage est très élevé et que le tissu économique offre moins d’emplois.

E & C : Au début de septembre, 55 % de l’objectif annuel était atteint. Quelle est la répartition entre secteurs marchand et non marchand ?

J.-M. G. : Le secteur non marchand s’approche de 15 %, ce qui est un bon niveau. Nous préconisons d’élargir massivement au secteur privé la possibilité de signer ces contrats, mais tout en restant prudents : pour éviter les effets d’aubaine, nous suggérons un examen des demandes très resserré, au cas par cas.

E & C : Le rapport compte 27 propositions. Lesquelles doivent être concrétisées en priorité selon vous ?

J.-M. G. : Nous proposons que les dérogations accordées pour les jeunes titulaires d’un bac et habitant en ZUS soient généralisées, à condition que l’emploi soit en adéquation avec ce niveau de diplôme. Il faudrait également imposer des quotas de jeunes issus de ZUS pour les grands comptes publics ou semi-publics (La Poste, la SNCF, la RATP) qui s’en tiennent pour le moment à une sélection des meilleurs. Les deux années qui viennent doivent par ailleurs se concentrer sur les formations, afin de mieux préparer la transition vers des emplois classiques. Nous préconisons un “rendez-vous” formation pour chaque jeune, afin de planifier leurs besoins, mais aussi l’envoi systématique des contrats aux Opca pour que ceux-ci puissent anticiper la demande et monter des formations adaptées.

Auteur

  • CATHERINE DE COPPET