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LE CONTRAT DE GÉNÉRATION PATINE

Actualités | publié le : 24.09.2013 | MARIETTE KAMMERER, HÉLÈNE TRUFFAUT

Le dispositif affiche un premier bilan peu encourageant, mais le ministère, avec l’appui de l’Omig, espère voir la situation se débloquer dans les PME.

Au cours d’un atelier d’échanges sur le contrat de génération organisé le 19 septembre, l’Observatoire du management intergénérationnel (Omig) a présenté un sondage réalisé en 2012 et 2013 auprès de 165 entreprises : 42 % estiment que le management intergénérationnel n’a pas progressé dans les entreprises malgré l’arrivée du contrat de génération ; 29 % seulement pensent le contraire. Les employeurs sont néanmoins deux fois plus nombreux qu’en 2012 à avoir lancé des actions sur ce sujet. Les plus mobilisés ont organisé une “semaine de l’intergénérationnel”, avec conférences et débats ciblés. L’observatoire a profité de l’occasion pour annoncer la création des “Trophées du contrat de génération”, qui seront ouverts aux entreprises via une plate-forme dédiée sur les sites du ministère du Travail et de l’Omig. « Celles qui l’ont déjà mis en place sont invitées à livrer leurs retours d’expérience sur la transmission des compétences. Les meilleurs seront mis en valeur dans une vidéo », a indiqué son président, Marc Raynaud.

Outil gratuit de diagnostic

L’Omig a enfin présenté son outil gratuit de diagnostic flash desti­né aux entreprises de 50 à 300 salariés couvertes par un accord de branche, qui doit être mis en ligne sur le site du contrat de génération (lire Entreprise & Carrières n° 1155). Pour bénéficier de l’aide financière, « elles n’auront qu’à remplir le questionnaire de cinq pages reprenant tous les points obligatoires, et le transmettre à la Direccte », a précisé Marc Raynaud.

De quoi dynamiser le mouve­ment au moment, où la presse publie un premier bilan du dispositif, après six mois de mise en œuvre. Pour Les Échos, « la mesure ne décolle pas dans les PME », tandis que Le Monde évoque « la grande panne des contrats de génération ». Réplique immédiate du ministère du Travail qui, dans un communiqué du 19 septembre, estime que « le décompte au jour le jour des aides accordées […] n’a pas de sens au regard des modalités d’intégration des jeunes dans l’entreprise en CDI, la transmission des compétences, le maintien en emploi des seniors ». Et de rappeler « la dynamique engagée dans les entreprises de plus de 300 salariés », qui fixent leurs propres objectifs d’emplois.

7 888 contrats signés

Le ministère confirme le chiffre de 10 624 demandes d’aide enregistrées au 13 septembre, « témoignant d’une montée en charge normale dans les entreprises de moins de 50 salariés » qui, seules, peuvent accéder directement à l’aide. Cependant, à peine 7 888 contrats auraient effectivement été signés, avec déjà plus de 1 400 refus, détaille Le Monde, qui s’appuie sur des chiffres de Pôle emploi. Mais le mécanisme est surtout bloqué au niveau des entreprises de 50 à 300 salariés qui, pour bénéficier des 4 000 euros, doivent d’abord passer par les peu engageantes cases diagnostic et accord ou plan d’action. À moins d’être couvertes par un accord de branche. Pour l’heure, on n’en dénombre que trois, dans l’assurance, l’industrie pharmaceutique et la métallurgie. Mais « une vingtaine sont en négociation : ce mouvement doit et va s’accélérer », veut croire le ministère.

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  • MARIETTE KAMMERER, HÉLÈNE TRUFFAUT