Plus de 8 000 salariés sur les 428 000 que compte le secteur de la propreté ont suivi une formation aux savoirs généraux (lecture, écriture, calcul et repère dans l’espace-temps) au cours des treize dernières années : 60 % d’entre eux sont des femmes, 50 % ont plus de 45 ans, 74 % sont des ouvriers non qualifiés, et pourtant, 52,7 % d’entre eux travaillent à temps plein ! Le secteur de la propreté consacre 4 millions d’euros chaque année à la lutte contre l’illettrisme. Et 17 % des salariés ayant suivi cette formation de 250 heures ont poursuivi avec la préparation d’un certificat de qualification professionnelle pour mieux évoluer professionnellement.

« Pour comprendre les enjeux de cette formation, explique Jean-Marc Ducept, directeur d’Opcalia Propreté, il faut pouvoir imaginer un salarié de la propreté au travail, qui découvre sur les bureaux quotidiennement des “post-it” qu’il ne déchiffre pas, des consignes de sécurité écrites qu’il ne comprend pas, l’adresse d’un nouveau chantier où il doit se rendre qu’il ne peut pas lire, des comptes rendus qu’il doit faire et qu’il évite, etc. Cela ne l’empêche pas de faire son travail, mais à chaque fois, c’est un peu comme un pari. L’employeur, quant à lui, veut professionnaliser ses équipes pour mieux satisfaire son client et répondre aux exigences légales en matière de sécurité et de traçabilité des procédures. Les objectifs partagés de cette formation sont donc l’autonomie et la sécurisation du parcours professionnel. »

Cette formation s’appuie sur les quatre savoirs généraux associés à six savoirs appliqués (les savoirs numériques et technologiques, les attitudes et comportements, les gestes, postures et observation, l’univers réglementaire et l’ouverture culturelle). La formation repose sur des situations vécues au travail et s’appuie sur les outils pédagogiques du quotidien (les étiquettes des produits, les panneaux ou les plans, la fiche de liaison).