E & C : Le gouvernement vous a demandé de mettre en place un programme d’expérimentation du télétravail et d’accompagner les entreprises dans cette démarche. Où en êtes-vous?

D. V. : La feuille de route issue de la grande conférence sociale du mois de juin prévoit que l’Anact est en charge de ce programme. Celui-ci est en cours d’élaboration et nous sommes en contact avec le cabinet de madame la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem.

E & C : De quoi s’agit-il?

D. V. : L’idée n’est pas de faire une analyse des accords de télétravail qui ont déjà été signés, mais d’accompagner les entreprises qui mettent en place des actions et de susciter des expérimentations. L’enjeu est bien sûr de faire apparaître des pratiques permettant une meilleure articulation entre la vie privée et la vie professionnelle et une réduction du temps de transport. Mais nous souhaitons aussi aller plus loin. Nous voulons identifier des expériences dans lesquelles le télétravail est une solution organisationnelle intégrée à l’entreprise, pas seulement une soupape pour les salariés, mais un fondamental de l’organisation du travail.

E & C : Quel est votre calendrier de travail?

D. V. : Lors d’une première phase, qui va durer jusqu’à fin 2013, nous allons analyser des retours d’expérience d’entreprises ayant mis en place le télétravail. Dans un deuxième temps, à partir du premier semestre 2014, il s’agira de susciter des expérimentations de télétravail comme solution organisationnelle pérenne. Nous aimerions également encourager des actions territoriales, mais cela sera peut-être plus difficile.

E & C : D’ores et déjà, que peuvent faire les entreprises intéressées ?

D. V. : Les entreprises qui souhaitent faire part de leur expérience peuvent contacter directement l’Anact.

E & C : Quelle forme prendra le livrable ?

D. V. : Nous publierons un guide. L’idée est de réaliser un document « pratico-pratique ».