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Enquête

1 000 TÉLÉTRAVAILLEURS… PEUT-ÊTRE

Enquête | publié le : 10.09.2013 | F. B.

La direction de La Poste, qui vient de signer un accord, estime à 1 000 le nombre de salariés concernés par le télétravail, soit 0,37 % de l’effectif.

En concluant, le 25 juin, un accord sur le télétravail fondé sur le volontariat et valable pendant trois ans, la CFDT, la CGT, FO, la CGC-Unsa, la CFTC et la direction du groupe La Poste ont donné le coup d’envoi à une pratique qui devrait connaître un fort développement dans l’entreprise. « Nous avons signé avec cinq organisations qui représentent plus de 76 % des postiers », se félicite Jean-Yves Petit, directeur du développement social à la DRH, qui a conduit la négociation. Tout est allé très vite: après une première expérience de télétravail menée dans les métiers du courrier en 2012, le groupe La Poste signait, le 22 janvier 2013, un accord sur la qualité de vie au travail qui engageait notamment la direction et les syndicats à entamer une négociation sur le télétravail. Ce processus a débouché sur l’accord du 25 juin, qui en fixe les modalités pratiques pour les métiers qui s’y prêtent, en l’occurrence quelque 120 000 postiers sur 269 000. De gros bataillons comme les facteurs et les guichetiers en sont donc exclus pour des raisons évidentes. Il n’empêche, La Poste, qui ne se fixe pas d’objectif sur ce sujet, considère qu’un millier de postiers pourraient s’y convertir d’ici à la fin de l’année.

Exercer un métier compatible avec le télétravail et se porter volontaire constituent deux raisons nécessaires mais pas suffisantes pour y accéder. Le salarié doit en outre être employé depuis au moins un an dans l’entreprise; utiliser les technologies informatiques dans le cadre de ses fonctions, et disposer d’un espace de travail adéquat à son domicile, dans un centre de proximité de La Poste ou privé. Il doit s’engager à télétravailler d’un à trois jours par semaine sur une durée d’un an, avec une période d’adaptation ou d’essai de trois mois. Il doit faire preuve d’une autonomie suffisante aux yeux de son manager, qui exerce un droit de veto sur sa demande. En cas de refus, le salarié peut saisir une commission de recours.

Compensations généreuses

Pour faciliter le développement du télétravail, l’entreprise publique accorde des compensations globalement plus généreuses que celles relevées dans le privé. La Poste fournit l’équipement informatique, un siège ergonomique ou une subvention - plafonnée à 150 euros - pour en acheter un, éventuellement un repose-pieds et un tapis de souris repose-poignet. Elle prend en charge à hauteur de 120 euros TTC le diagnostic électrique et souscrit une assurance spécifique « dommages aux biens » et « responsabilité civile » pour ses télétravailleurs. Les indemnités forfaitaires annuelles s’établissent à 120 euros pour les cadres supérieurs et à 290 euros pour les employés. Eu égard à leur montant raisonnable, l’Urssaf a jugé ces indemnités conformes aux règles en vigueur. En effet, des indemnités excessives pourraient s’assimiler à un complément déguisé de revenu qui serait alors soumis aux charges sociales.

Sur le plan pratique, La Poste a prévu un avenant au contrat de travail des télétravailleurs s’ils relèvent d’un régime privé et une convention pour ceux qui relèvent du régime des fonctionnaires.

Retrouvez l’accord de télétravail de La Poste sur <www.wk-rh.fr>, Entreprise & Carrières ; docuthèque.

LA POSTE

• Activité : services de proximité.

• Effectif : 268 822 salariés.

• Chiffre d’affaires : 21 milliards d’euros dans le monde.

Auteur

  • F. B.