La discussion s’est tendue à PSA le 5 septembre sur le temps de travail, alors que le constructeur automobile poursuit les négociations sur son nouveau contrat social. Il propose de ramener la modulation dans un rythme annuel au lieu d’étaler les “H+” et les “H-” sur plusieurs années. En fin d’année, l’éventuel déficit d’heures dans les compteurs collectifs passerait sur le régime d’indemnisation du chômage partiel (APLD).

Concernant les salaires, PSA a fixé le cap sans prendre de gants : son coût du travail en France dépasse de 8 % la moyenne de l’industrie, il s’agit de le baisser dans des proportions de cet ordre. Mais « sans baisser de salaire » ni renoncer à l’intéressement et au 13^e mois.

L’équation se résout par la révision – à la baisse – de nombreuses dispositions particulières comme la prime de rentrée (187,20 euros en 2013) et l’abondement au plan d’épargne prévoyance. La majoration de nuit serait ramenée de 18 % à 15 % et celle des samedis travaillés tomberait de 45 % à 25 % et à condition qu’ils ne soient pas compensés par des journées chômées en semaine, rapporte la CGT. Le syndicat critique la « multiplication des samedis gratuits » et plus généralement « l’attaque en règle contre les salariés ».

Les augmentations générales seront gelées en 2014, « modérées » et conditionnées à la bonne marche du plan de redressement les deux années suivantes. L’effort financier pour sauver le groupe ne doit pas être à sens unique, rétorque FO.