logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Enquête

UN FORUM POUR AIDER LES ALTERNANTS À REBONDIR

Enquête | publié le : 03.09.2013 | LAURENT POILLOT

En septembre 2012, à Grenoble, l’entreprise a invité 20 fournisseurs à rencontrer ses alternants sortants. Elle va rééditer l’opération sur d’autres sites, dans une optique de GPEC territoriale.

Chaque année, 850 à 900 jeunes accomplissent un parcours en alternance chez Schneider Electric, soit près de 5 % de l’effectif. Tous, bien sûr, ne sont pas ensuite titularisés dans l’entreprise. En revanche, ils bénéficient maintenant de dispositions accrues pour rebondir chez un autre employeur du même territoire.

La direction s’appuie sur le dispositif de mise en relation qu’offre l’association Pacte PME pour renforcer les PME sous-traitantes des grandes entreprises. Mais l’expérience menée va plus loin que l’usage d’une CVthèque. Fin septembre 2012, elle a ainsi testé la mise en place à Meylan (Isère) d’un forum, où près de 50 alternants sortants s’étaient déplacés, de même qu’une vingtaine d’employeurs, la plupart adhérents du pôle de compétitivité Mi­nalogic.

« Ce type d’opération est important, car il s’agit de retenir sur le territoire toutes les belles compétences qui en sont issues, commente Erasmia Dupenloup, la chargée des partenariats et des services aux entreprises de Minalogic. Les PME de la région y gagnent des candidats rapidement opérationnels qui, spontanément, ne vont pas à elles… à moins que les donneurs d’ordre fassent leur promotion. »

Un large marché d’offres de formation

Avec le développement de l’alternance, Schneider Electric a, de plus, élargi les profils : aujourd’hui, 50 % des jeunes viennent dans le cadre d’un master ou d’une école d’ingénieurs (niveau I), 18 % pour un niveau II et 23 % pour un niveau III et infra. Et la tendance devrait se poursuivre. « Nous nous situons dans un marché d’offres de formation très large, propre à répondre à nos besoins et à ceux du marché de l’emploi », commente Nathalie Albertin, la responsable de l’alternance et du recrutement des ingénieurs et cadres en France du groupe. Pour autant, ajoute-t-elle, cette approche de GPEC territoriale n’a pas vocation à compenser une baisse de l’insertion dans le groupe : l’accord-cadre sur la GPEC stipule que 50 % des recrutements doivent bénéficier à un ex-alternant.

Si la rencontre entre les employeurs et des jeunes immédiatement disponibles a été jugée fructueuse, le nombre des recrutements réalisés à l’issue du forum, lui, n’a pas été spectaculaire. Faute de suivi, on a parlé alors de cinq entretiens d’embauche, sans plus, et les retombées en CDI ne sont pas connues. Mais Nathalie Albertin affirme que « le feed-back a été très positif ». Du coup, elle se prépare à dupliquer l’initiative en région parisienne et à Angoulême. « Nous allons fournir aux RH et managers locaux les kits de préparation. » Budget à prévoir, rétroplanning, méthode d’information des jeunes, qui, parfois, ne sont déjà plus dans l’entreprise au moment du forum en constituent quelques-uns des éléments.

Suivi des jeunes

En parallèle, son équipe recontacte les jeunes en fin de contrat pour récupérer leur CV et leur faire remplir un questionnaire de positionnement. Elle croise ces données avec les intentions d’embauches en interne, extraites des bilans d’appréciations individuels du tuteur et du manager. Et, éventuellement, les transmet aux entreprises adhérentes du Pacte PME.

Sur le pôle de compétitivité, d’autres entreprises s’intéressent aussi à une approche de l’insertion par voie externe, une fois le parcours en alternance achevé. ST-Microelectronics y tiendra son propre forum le 9 septembre, avec le concours de Pacte PME et de Pôle emploi. Et cette fois, promet Erasmia Dupenloup, le suivi des jeunes sera mieux assuré.

SCHNEIDER ELECTRIC

• Activité : gestion de l’énergie.

• Effectif : 140 000 salariés.

• Chiffre d’affaires 2012 : 22,4 milliards d’euros.

Auteur

  • LAURENT POILLOT