Walor, sous-traitant automobile basé en Loire-Atlantique, a signé, le 19 juillet, un des premiers accords de maintien de l’emploi issu de la loi de sécurisation. Production 7 jours par semaine au lieu de 5 et baisse des rémunérations sont consenties en échange du maintien de l’emploi. Exit, donc, le PSE présenté en février, qui prévoyait la suppression de 26 emplois, soit un quart de l’effectif.

L’entreprise espère dégager un bénéfice de 150 000 euros en 2014 au lieu de 400 000 euros de pertes escomptées. « Nous craignions, après cette nouvelle réduction d’effectifs, la disparition de l’entreprise à court terme, raconte Luc Chéreau, secrétaire de l’Union régionale métallurgie de la CFDT, seul syndicat représentatif dans l’entreprise. Nous avons proposé à la direction de tout mettre sur la table. Il n’y avait aucun tabou. »

Pour faire tourner les machines, une partie des salariés travaillera un week-end par mois. Les heures supplémentaires et la plupart des primes sont supprimées. Il n’y aura pas de hausse de salaire pendant les deux ans de l’accord. Le responsable du site abaisse aussi son salaire de 10 %. Jusqu’ici, une quinzaine de salariés ont refusé l’avenant à leur contrat de travail. Ils ont été remplacés par des intérimaires.