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Enquête

QUE LA CONFIANCE RÈGNE !

Enquête | publié le : 16.07.2013 | V. L.

Le développement probable du management à distance, du fait de la diffusion croissante des TIC et de l’internationalisation des entreprises, nécessite d’être préparé et de conserver des rencontres physiques indispensables.

« Il y a management à distance lorsque le manager est séparé physiquement de ses collaborateurs, ce qui rend difficile, voire impossible, le suivi direct de leur activité, ainsi que des échanges informels réguliers », précise Emmanuelle Léon, professeure de gestion des ressources humaines à l’ESCP Europe. Le développement des organisations matricielles, les structures projet, le travail mobile et le télétravail y renvoient tous peu ou prou, selon elle.

« Ce qui pose problème aujourd’hui, ce sont davantage les populations pour lesquelles le management à distance s’impose du fait d’une nouvelle organisation dans l’entreprise, poursuit-elle. Mais peu d’entreprises se rendent compte de la nécessité d’informer et de former les managers et les collaborateurs. »

Avec le management à distance, « il faut veiller à préserver une communauté professionnelle, à entretenir des relations quotidiennes et à professionnaliser ces relations », prévient Laurent Mahieu, de la CFDT Cadres. Le management à distance ne doit pas pour autant empêcher de formaliser à quel moment on se voit, de prendre la peine d’envoyer un e-mail de contact : « Le bonjour du matin doit se traduire en distanciel », recommande-t-il.

En tout état de cause, « pour être vertueux, le management à distance doit s’inscrire dans une logique de confiance », affirme Emmanuelle Léon.

60 % des sédentaires en télétravail

Avis partagé à Accenture. Dans cette entreprise de conseil, parmi les quelque 500 salariés sédentaires (soit 10 % de la totalité des effectifs), plus de 60 % sont aujourd’hui passés au télétravail, et 80 % des assistantes de direction ont pris cette option. « Cela change la vie des collaborateurs, observe Marc Thiollier, secrétaire général d’Accenture France. Ils répartissent leurs tâches différemment et gagnent en bien-être. Ils font tout pour préserver cette possibilité et parfois, au début, ils hésitent même à prendre des pauses. Ils sont presque plus rigoureux dans la gestion de leur temps. » En moyenne, aujourd’hui, le télétravail est pratiqué deux jours par semaine, mais les encadrants et les postes de responsables managériaux le pratiquent plutôt un seul jour.

« Les télétravailleurs ont fait remonter leur souhait de se voir une journée par semaine, pour partager, communiquer et échanger des idées », souligne Marc Thiollier. Même si toutes les réunions peuvent avoir lieu à distance, grâce aux outils de visiophonie notamment.

Auteur

  • V. L.