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Enquête

ATOS : ZÉRO E-MAIL, ZÉRO BUREAU

Enquête | publié le : 16.07.2013 | V. L.

Depuis 2009, Atos s’est lancé dans un programme de transformation de son entreprise, qui modifie et anticipe la façon de travailler de ses collaborateurs.

Fin 2008, dans le cadre d’un programme « wellbeing@work », Thierry Breton, le nouveau président d’Atos, a réuni un conseil de 35 salariés de 27 à 40 ans, de tous les pays, identifiés comme des talents. Objectif : imaginer des propositions de changements relatives à l’organisation du travail dans l’entreprise. Thierry Breton estimait que, si les générations Y souhaitaient travailler autrement, il fallait les écouter pour faire bouger les choses.

L’initiative « zéro e-mail » est née de cette réflexion. La jeune génération affirmait ne plus communiquer par ce moyen mais via Facebook ou d’autres réseaux sociaux. Aujourd’hui, 45 000 collaborateurs sont membres actifs du nouvel environnement de travail basé sur blueKiwi, outil de collaboration et de réseau social du groupe, du nom de l’entreprise spécialisée dont Atos a fait l’acquisition. Avec le recul, le slogan « zéro e-mail » apparaît comme une traduction marketing de la volonté de le limiter à certains usages. Il restera de toute façon utilisé pour communiquer avec l’extérieur.

4 600 communautés

« Le travail sur des dossiers partagés entre des salariés ayant les mêmes centres d’intérêt est bien plus efficace via un réseau social. 4 600 communautés sont actives. Ces changements se sont accompagnés d’un programme d’une journée de formation des managers afin de les inciter à se remettre en question dans la façon de piloter leurs équipes », explique Jean-Michel Estrade, DRH France, qui met à profit le réseau social pour mobiliser ses collaborateurs, par exemple lors de séminaires.

Volontariat

« Dans la même logique de transformation, Atos a mis en œuvre le télétravail sur la base du volontariat, ajoute Jean-Michel Estrade : 13 % des salariés l’ont adopté en France et 20 % en région parisienne. Il est limité à 2,5 jours par semaine pour maintenir l’esprit collectif et prévenir tout risque d’isolement. » En moyenne, les salariés télétravaillent 1,9 jour.

Autre pilier de cette transformation de l’entreprise, la cohabitation de deux types d’espaces de travail sur le site de Bezons (95), qui a réuni les équipes de neuf sites préexistants. Des espaces sont dédiés aux équipes se réunissant autour d’un projet et les espaces classiques de postes de travail sont organisés en desk sharing. Autrement dit, le collaborateur qui vient travailler sur le site n’a pas de bureau attitré mais rejoint la zone de son service et s’y installe où il veut. Des espaces plus confidentiels sont accessibles à proximité ainsi que des salles utilisables en libre service. « Tous nos documents sont numérisés, nous avons très peu de stockage », précise Jean-Michel Estrade.

Dans la lignée de ces évolutions, Atos a aussi lancé un programme Byod (Bring your own device). « Nos collaborateurs ont souvent des matériels personnels puissants et parfaitement adaptés à leurs préférences – interfaces graphiques par exemple – ; nous leur disons : Venez avec et nous ferons en sorte que vous puissiez les utiliser. » 30 % des collaborateurs ont joué le jeu.

Auteur

  • V. L.