Nom, prénom, site géographique, numéro de téléphone interne… les 72 000 salariés d’Alcatel-Lucent dans le monde disposent d’un profil sur Engage, qu’ils peuvent agrémenter de photos et de textes. Sans autorisation préalable, ils peuvent créer des groupes, accessibles à tous ou “fermés” (avec des utilisateurs choisis) et s’abonner à des fils de discussion. La passion de la photo, la communauté Apple, l’entraide entre consommateurs, les petites annonces… les usages personnels sont nombreux, mais le réseau fait surtout la part belle à des groupes professionnels.

Le DRH France y présente les modules d’e-learning sur la lutte contre les discriminations, prépare les futures sessions de remise à niveau des managers avec les intéressés, organise les élections professionnelles avec les équipes RH.

« Il y a beaucoup de groupes sur les nouvelles technologies – IT Transformation, par exemple – et sur la R & D, centrés sur un produit, un marché ou une technologie, indique Stéphane Lapeyrade, responsable des médias sociaux. Cela permet de casser les silos, de mutualiser les réflexions sur un sujet similaire, de mettre en avant les bonnes pratiques, d’innover. Nous sommes convaincus de l’intérêt d’Engage pour le business, même si c’est impossible à modéliser. »

Si les mails restent très majoritaires, 300 à 500 salariés postent des messages chaque jour sur Engage et 10 000 à 15 000 naviguent chaque semaine sur le réseau. Avec des modes d’utilisation assez variables d’un pays à l’autre : portés sur le texte, l’argumentation, la controverse dans l’Hexagone, davantage sur la vidéo, la photo, les commentaires courts, les messages personnels aux États-Unis. « Les abus sont très rares, relève le DRH France. Le réseau n’est pas structuré, cela prend souvent du temps de trouver l’information, mais on découvre aussi beaucoup de choses qu’on n’était pas venu chercher. Aujourd’hui, on ne pourrait plus s’en passer. »