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Enquête

DES FONCTIONNALITÉS TRÈS CIBLÉES MAIS PEU DE RECRUTEMENTS

Enquête | publié le : 09.07.2013 | H. T.

S’ils n’égalent pas Facebook, les réseaux sociaux professionnels ont tout de même trouvé leur public. Lancé en mai 2003, Lin-kedIn, pour n’en citer qu’un, compte aujourd’hui 225 millions d’inscrits dans le monde et a dépassé, en France, la barre de 5 millions en avril. Difficile, pour les entreprises, de laisser prospérer un tel vivier sans aller y jeter directement leurs filets. Ou leurs amorces.

C’est d’ailleurs sur la vente de solutions aux entreprises que repose le modèle économique de ce réseau, qui réalise 57 % de son chiffre d’affaires avec ses outils de sourcing et de promotion de la marque employeur (Talent Solutions). Les recruteurs qui utilisent son application phare, LinkedIn Recruiter, peuvent effectuer des recherches multicritères sur toute la base de profils, pour un coût variant en fonction du nombre d’utilisateurs et de fonctionnalités, « de quelques milliers à plusieurs centaines de milliers d’euros, explique Pierre Berlin, responsable Talent Solutions pour l’Europe. L’employeur contacte par “InMail” [la messagerie interne, NDLR] le candidat qui l’intéresse et celui-ci peut cliquer sur le profil de son correspondant et accepter ou non le contact, ce qui change complètement la relation ».

Contenu personnalisé

La promotion de la marque employeur proprement dite passe par la création de pages carrières pouvant intégrer du contenu et des offres d’emploi personnalisées. Commercialisées en fonction des audiences (le prix étant, là encore, très variable), elles sont intégrées aux pages entreprise qui, elles, sont gratuites (plus de 3 millions d’entreprises sont présentes sur le réseau). « L’intérêt de LinkedIn, c’est qu’il permet de faire remonter des informations et les offres d’emploi adaptées au profil des visiteurs, explique Pierre Berlin. Cette contextualisation optimise le ciblage. » Autre fonctionnalité intéressante pour les employeurs : la possibilité d’occuper l’espace publicitaire figurant sur le profil LinkedIn de leurs collaborateurs, autour desquels gravitent des profils similaires.

Multiplier les contacts

« On peut imaginer, commente Pierre Berlin, qu’un salarié d’une société de conseil ait, dans son cercle de relations, des connaissances ou d’anciens collègues d’autres sociétés de conseil qui peuvent intéresser son employeur. » Et vice-versa. D’un clic sur la bannière “Work with us”, ses contacts seront renvoyés vers des annonces personnalisées du site carrières de son entreprise.

Iront-ils jusqu’à poser leur candidature ? En matière de recrutement, l’efficacité des réseaux sociaux, même professionnels, est encore très limitée.

Seuls 19 % des étudiants et jeunes diplômés interrogés récemment par le NewGen Talent Centre de l’Edhec ont déjà postulé sur LinkedIn ou Viadeo. Et près de la moitié (47 %) n’y ont même jamais consulté d’offres d’emploi ou de stage. Expectra (filiale de Randstad France spécialisée dans le recrutement de cadres et agents de maîtrise), qui a analysé de mai 2012 à avril 2013 l’origine des candidatures aux offres d’emploi du site Expectra.fr, confirme : moins d’un candidat sur dix (6,94 %) a utilisé un réseau social professionnel (en l’occurrence Viadeo) pour candidater.

Auteur

  • H. T.