Chez le fournisseur automobile Behr France, les 1 000 salariés ont été appelés à la rescousse par les syndicats minoritaires (CGT et CFE-CGC) afin de débloquer une négociation figée autour de la proposition suivante de la direction : cinq jours de RTT en moins (sur 15 jours actuellement) et le gel des augmentations salariales, contre l’absence de PSE et la rentrée d’une nouvelle commande importante. Ils ont approuvé le deal aux deux tiers par référendum le 28 juin, malgré l’appel au “non” des trois organisations majoritaires : CFDT, CFTC et Unsa estiment que la situation de pleine activité de l’usine de climatiseurs ne justifie pas de tels efforts des salariés.

Le patron du site de Rouffach (68) Henry Baumert avance au contraire une « nécessaire baisse du coût du travail » face à la concurrence, y compris interne au groupe, des sites d’Europe de l’Est.

L’intersyndicale majoritaire ne se sent pas liée par le vote « consultatif effectué sous la pression de la direction pour le “oui” ». La négociation officielle va reprendre, peut-être encore avant les congés d’été. Il reste notamment à déterminer son cadre : les NAO ou un accord de maintien de l’emploi tel que le prévoit l’ANI du 11 janvier 2013. Côté syndical, la balance penche pour la seconde option, qui engage davantage l’entreprise.