Les cadres ont été peu mobiles en 2012, d’après une étude de l’Apec publiée le 26 juin. Ainsi, 7 % des cadres ont changé d’entreprise. Un taux proche de celui de 2011 (8 %) mais marqué par plus de mobilités contraintes : dans 15 % des cas, il s’agissait d’une fin de CDD (8 % en 2011) et, dans 7 % des cas, d’un licenciement économique (5 % en 2011). La mobilité interne est restée stable, avec 9 % de changements de poste.

Pour autant, l’appétence des cadres pour la mobilité ne se dément pas, puisque deux tiers souhaitent une mobilité, interne ou externe, dans les trois prochaines années (trois quarts des moins de 40 ans). Développer de nouvelles compétences, augmenter son salaire et avoir plus de responsabilités sont les motivations principales de ceux qui recherchent une mobilité interne. La volonté de changer d’entreprise s’explique par l’envie de découvrir d’autres horizons, le manque de perspectives d’évolution ou l’insatisfaction dans le poste actuel.

Mais la mobilité est particulièrement difficile lorsqu’il s’agit de passer d’un secteur à l’autre, note l’Apec, qui en a identifié les obstacles : « syndrome du clone » dans le recrutement, coût de l’intégration d’un cadre issu d’un autre secteur, ou encore, côté candidat, le sentiment d’une trop grande prise de risque. Pourtant, les passerelles « sont bien plus nombreuses » que celles « effectivement mises en œuvre », estime l’Apec.